Le ministre a démissionné en raison de ses liens avec un homme d'affaires qu'il disait être son conseiller.
Son départ du ministère de la Défense pourrait freiner les projets de réforme de l'armée du gouvernement de coalition de David Cameron.
Cette dernière semaine, les médias britanniques ont publié un nombre incalculable d'articles sur les liens unissant Liam Fox et Adam Werritty, son ancien colocataire et témoin de mariage, qu'il recevait au ministère de la Défense de manière régulière, et qu'il emmenait durant ses voyages officiels à l'étranger.
"J'ai commis l'erreur d'avoir brouillé la frontière entre mes intérêts privés et mes responsabilités gouvernementales", écrit Liam Fox dans une lettre de démission adressée à David Cameron. "Les conséquences en sont devenues plus claires ces derniers jours. J'en suis tout à fait navré." C'est Philippe Hammond, ministre des Transports, qui s'est vu confier le portefeuille de le Défense.
Liam Fox, qui fut candidat à la direction des Tories face à David Cameron en 2005, assure que son ami Werritty n'a tiré aucun profit commercial de leurs relations. Mais il a reconnu des maladresses, dont une rencontre arrangée par Werritty à Dubaï avec un fournisseur éventuel de matériel militaire. Bien qu'Adam Werritty n'ait pas fait partie du cabinet de Liam Fox, il avait fait graver sur sa carte de visite "conseiller" du ministre de la Défense.
Cameron en difficulté
Le départ de Fox et le conflit d'intérêts qu'il s'est vu reprocher pourraient exposer Cameron à des accusations de corruption, ce qui avait contribué à la fin du dernier gouvernement dirigé par les conservateurs en 1997.
David Cameron est en outre engagé dans le programme d'austérité le plus rude qu'ait connu le pays depuis des années face à un énorme déficit budgétaire. Toutefois, sous réserve que d'autres révélations sur la conduite de Liam Fox ne viennent pas ébranler davantage l'alliance des conservateurs et des libéraux démocrates, son départ n'est pas considéré comme un écueil fatal.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.