Le Parlement polonais libéralise l'accès à la pilule du lendemain

En 2017, le précédent gouvernement populiste conservateur avait limité l'accès à cette contraception d'urgence.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des personnes manifestent pour l'avortement, à Varsovie (Pologne), le 7 janvier 2024. (PIOTR LAPINSKI / NURPHOTO / AFP)

C'était l'un des éléments du programme de la coalition proeuropéenne désormais au pouvoir en Pologne. La chambre basse du Parlement a adopté, jeudi 22 février, une loi libéralisant l'accès à "la pilule du lendemain". La loi, qui doit encore être débattue au Sénat et être promulguée par le président conservateur, a été votée par 224 députés, face à 196 voix contre, et autorise l'accès cette pilule à partir de l'âge de 15 ans sans ordonnance.

En 2017, le précédent gouvernement populiste conservateur avait limité l'accès à cette contraception d'urgence, qui n'était depuis disponible que sur ordonnance.

La position du président, un allié de l'opposition populiste conservatrice, reste incertaine face à la nouvelle loi, ses conseillers évoquant ses réserves sur l'âge d'accès à la pilule du lendemain, jugé trop bas.

Une loi sur l'avortement parmi les plus restrictives d'Europe

Par ailleurs, la Pologne dispose toujours d'une loi sur l'avortement parmi les plus restrictives en Europe. L'IVG n'est autorisée qu'en cas de viol ou d'inceste, ou lorsque la vie de la mère est en danger. En 2020, la Cour constitutionnelle s'est rangée du côté du gouvernement précédent en déclarant les interruptions de grossesse pour malformation fœtale "inconstitutionnelles".

La Plateforme civique, membre de l'actuelle majorité proeuropéenne, a récemment déposé une proposition de loi libéralisant l'IVG jusqu'à 12 semaines. Mais son adoption reste incertaine, compte tenu des réserves d'autres formations de la coalition.

En 2022, seuls 161 avortements légaux ont été pratiqués, contre environ 2 000 avant le durcissement de la loi en 2020. Selon des organisations féministes, 100 000 femmes interrompent chaque année leur grossesse en recourant à des pilules abortives, interdites en Pologne, ou en allant à l'étranger.

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