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Le président serbe Boris Tadic s'est excusé pour le massacre de Vukovar, jeudi lors d'une visite historique en Croatie

Il s'est rendu à Vukovar (est), théâtre d'atrocités durant la guerre de 1991-95, pour une visite perçue comme un nouveau pas dans la réconciliation entre Belgrade et Zagreb."Je suis ici pour rendre hommage aux victimes et exprimer des mots d'excuses et de regrets", a-t-il dit sur le site d'Ovcara, près de Vukovar où 264 personnes furent exécutées.
Article rédigé par France2.fr
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Boris Tadic le 17 janvier 2008, lors d'un meeting électoral à Belgrade (AFP/Andrej Isakovic)

Il s'est rendu à Vukovar (est), théâtre d'atrocités durant la guerre de 1991-95, pour une visite perçue comme un nouveau pas dans la réconciliation entre Belgrade et Zagreb.

"Je suis ici pour rendre hommage aux victimes et exprimer des mots d'excuses et de regrets", a-t-il dit sur le site d'Ovcara, près de Vukovar où 264 personnes furent exécutées.

Entre le 18 et le 21 novembre 1991, quelque 264 civils et prisonniers de guerre croates furent tués par les forces serbes après la prise de la ville de Vukovar, tombée à l'issue d'un siège de trois mois. Après la chute de la ville, des centaines de personnes s'étaient réfugiées à l'hôpital de la ville dans l'espoir d'une éventuelle évacuation sous l'égide d'observateurs neutres. Au lieu de cela, quelque 400 d'entre elles furent capturées par l'armée et des forces paramilitaires serbes. Au final, 264 civils et prisonniers de guerre furent tués et enterrés dans des fosses communes.

Le massacre de Vukovar a été l'épisode le plus sanglant de la guerre de 1991-1995. Deux anciens responsables de l'Armée populaire yougoslave (JNA) ont été condamnés par le Tribunal pénal international (TPI) pour ce crime de guerre.

Au cours de sa visite, Boris Tadic et son homologue croate devaient visiter le centre mémorial d'Ovcara, où les victimes avaient été tuées et enterrées dans des fausses communes.

Les présidents serbe et croate devaient se rendre également dans le village de Paulin Dvor, où 18 Serbes et un civil d'ethnie hongroise ont été assassinés par les forces croates en décembre 1991. Boris Tadic devait rencontrer à Vukovar les familles de Croates toujours portés disparus, ainsi que les représentants de la communauté serbe.

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