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Le procès Karadzic s'ouvrira le 26 octobre

Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a fixé au 26 octobre l'ouverture du procès de Radovan Karadzic
Article rédigé par France2.fr
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L'ancien chef des Serbes de Bosnie devant la Tribunal pénal international à La Haye le 31 juillet 2008. (© AFP - Jerry Lampen)

Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a fixé au 26 octobre l'ouverture du procès de Radovan KaradzicLe Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a fixé au 26 octobre l'ouverture du procès de Radovan Karadzic L'ancien dirigeant politique des Serbes de Bosnie, 64 ans, a été arrêté l'année dernière à Belgrade et transféré à La Haye après 11 ans de fuite.

Il doit répondre devant la justice internationale de 11 chefs d'inculpation de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide durant la guerre de Bosnie qui a fait 100.000 morts entre 1992 et 1995.

Il risque la détention à perpétuité.

Les juges du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie ont rejeté mardi un appel de Karadzic, qui se prévalait d'une immunité offerte, assurait-il, par l'ancien médiateur Richard Holbrooke dès 1996, à la condition qu'il disparaisse de la vie publique. Le diplomate américain a toujours démenti ce marché.

Reporté à plusieurs reprises pour des motifs de procédure, dont ce dernier appel, le procès s'ouvrira finalement le 26 octobre à 09h00 (08h00 GMT) à La Haye, ont décidé les juges selon un arrêt publié jeudi.

Radovan Karadzic nie les faits qui lui sont reprochés. Il assure lui même sa défense et avait demandé en septembre à bénéficier de dix mois supplémentaires pour préparer son procès.

Il doit notamment répondre de deux chefs d'inculpation pour génocide, à propos du siège de Sarajevo, qui a duré 43 mois, et du massacre de 8.000 Musulmans en 1995 à Srebrenica.

Lors des audiences préparatoires au procès, il a été particulièrement combatif, tenant tête à ses accusateurs et rappelant par sa pugnacité l'attitude de l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic, mort dans sa cellule en 2006.

Le général Ratko Mladic, chef militaire des séparatistes serbes bosniaques, est toujours recherché par la communauté internationale pour les mêmes fait que Karadzic. L'Union européenne a fait de son arrestation une des conditions d'un rapprochement avec la Serbie et, in fine, de son adhésion à l'UE.

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