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Les minarets interdits en Suisse par votation populaire : le choc !

Le résultat de la votation est sans appel : 57,5% des votants helvétiques ont approuvé l'interdiction de construire de nouveaux minarets, comme le proposait la droite populiste. Un résultat qui contredit les sondages, fait "honte" à l'intelligentsia suisse et laisse pantois ses voisins européens, notamment la France...
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

"La Suisse vient de virer à l'extrême droite" : réaction du sociologue helvétique Jean Ziegler, intervenant sur France Info. "C'est une insulte totale pour les musulmans qui vivent paisiblement en Suisse [...] C'est quelque chose qui me fait honte".

HONTE DE ZIEGLER

De fait, la Suisse compte environ 400.000 musulmans sur son sol, soit 4% de la population, disposant de 150 lieux de prières et seulement quatre minarets debout.
Pourtant, la campagne ultra-agressive des partis UDC et UDF, contre les "moutons noirs" et leurs minarets stylisés en forme de missiles, a marché très fort : contrairement aux prévisions des sondeurs et aux appels du gouvernement suisse, seuls quatre cantons sur 26 ont rejeté cette proposition anti-minarets.
Embarras donc dans la presse suisse et au sommet de l'État convaincu que ce référendum va ternir l'image du pays.

Suisse Inquiétude minarets

Mais ce résultat surprenant fait débat aussi de notre côté de la frontière. Chez les musulmans de France d'abord. La grande mosquée de Lyon déplore ce résultat "désolant" et appelle musulmans et démocrates à réagir pour éviter que ce vote ne devienne une loi.

minaret appel

Côté UMP, en revanche, l'idée d'interdire les minarets n'effarouche personne. Xavier Bertrand, le secrétaire général, a déclaré qu'il n'était pas certain "qu'on ait forcément besoin de minarets" pour pratiquer l'Islam en France. Avis partagé par Dominique Paillé, le porte-parole de l'UMP.

le pen et les minarets

Enfin, cette décision provoque la stupeur dan sles le monde arabo-musulman, à commencer par l'Égypte. Les responsables religieux ont pourtant lancé des appels au calme.

 

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