Les ministres français, allemand et espagnol de l'Intérieur se sont prononcés mardi contre un encadrement par Bruxelles
"Les Etats membres portent la responsabilité politique du maintien de l'ordre public et de la protection de la sécurité intérieure", assurent Claude Guéant, Hans-Peter Friedrich et Antonio Camacho dans une déclaration commune, en réponse à la proposition de Bruxelles d'encadrer strictement la réintroduction de contrôles aux frontières.
Le ministre allemand avait déjà déclaré son opposition aux propositions de la Commission européenne, affirmant que l'Allemagne ne se laisserait pas dicter par Bruxelles la mise en place de contrôles.
Dans une proposition, qui devait être initialement présentée ce mardi mais a été reportée à vendredi, la Commission européenne souhaite encadrer le rétablissement éventuel de contrôles aux frontières nationales de l'espace Schengen, en cas d'immigration massive notamment.
Le débat avait été relancé au printemps après la réintroduction par la France de certains contrôles ciblés à sa frontière avec l'Italie pour stopper un afflux de migrants tunisiens.
Actuellement, les accords de Schengen permettent de rétablir des contrôles aux frontières nationales en cas d'attentat ou de gros événement comme un sommet ou une rencontre sportive.
A l'avenir, les pays devraient faire une demande à la Commission et la justifier, selon la proposition à l'étude. Cette requête serait ensuite soumise à l'approbation à la majorité qualifiée, plus difficile à obtenir que la majorité simple, des Etats de l'UE.
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