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Les nouveaux entrants ont boudé les urnes

Le taux de participation moyen aux élections européennes s'est élevé à seulement 43,55%, soit une abstention record de 56,45%. Parmi les pays les plus abstentionnistes, les nouveaux entrants : la Slovaquie, la Slovénie, la République Tchèque, la Roumanie et la Pologne ont enregistré des taux d'abstention supérieurs à 70%.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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La Slovaquie enregistre un taux d'abstention de 80,36%. La désaffection a également été très marquée en Lituanie (79,19%), en Slovénie (77,63%), en République Tchèque (75%), en Roumanie (72,79%) et en Pologne (71,6%). Forte abstention également en Suède, où 65% des électeurs ont boudé les urnes, alors que leur pays va prendre la présidence tournante de l'UE à partir du 1er juillet.

La Hongrie (63,72%), le Portugal (63,52%), les Pays-Bas (63,5%), la Bulgarie (62,5%), la France (59,95%), la Finlande (59,7%) l'Allemagne (57,8%), l'Autriche (57,6%), et l'Estonie (56,8%) terminent la liste des pays où l'abstention a été supérieure à la moyenne européenne.

L'un des éléments avancés pour expliquer le manque d'intérêt des électeurs tient dans l'absence d'enjeu européen clair, comme par exemple le choix du président de la Commission européenne. Actuellement, ce sont les seuls chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE qui désignent leur candidat, qui est ensuite soumis au vote du Parlement européen.

En 2004, le taux d'abstention avait déjà établi un record en atteignant 54,6%. Le président sortant du Parlement européen, l'Allemand Hans-Gert Pöttering, a estimé que "partis politiques et les médias devront examiner les moyens de faire en sorte d'améliorer la manière dont le message du Parlement peut être convoyé". M. Pöttering a toutefois relativisé l'abstention. "Si vous regardez les élections aux Etats-Unis, un tiers des sénateurs sont élus avec un taux de participation inférieur à 40%", a-t-il fait valoir.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a pour sa part implicitement jugé les responsables politiques nationaux de l'UE co-responsables du faible intérêt de leurs citoyens pour l'Europe. "La participation, comparée à celle de 2004, montre que l'heure ne peut être à la satisfaction. Les hommes politiques nationaux, dont les débats restent trop souvent centrés sur des questions nationales, doivent davantage se présenter comme acteurs à la fois nationaux et européens", a-t-il dit, dans un communiqué.

Caroline Caldier, avec agences