Les Roumains fâchés avec le plan d’austérité
Les premières réformes débutent ce mois ci et sont prévues pour durer jusqu’à la fin de l’année. Le gouvernement a engagé sa responsabilité sur ces mesures qui prévoient des coupes de 25% des salaires du secteur public et de 15% des retraites et allocations chômages. Elles devraient permettre d'économiser entre 2,5 et 3 milliards d'euros jusqu'à la fin de l'année et de ramener le déficit public à 6,8% du PIB.
Les Roumains manifestent leur colère dans la rue. Ce lundi des dizaines de milliers de professeurs, gardiens de prison, employés municipaux et infirmières étaient en grève pour protester contre ce plan. 70% des enseignants, 45% des agents de mairies ont cessé le travail. Ce mardi c’est le métro de Bucarest qui est paralysé par une grève "de solidarité" avec les fonctionnaires et retraités.
L'opposition, vent debout contre ces mesures, a prévu de déposer une motion de censure.
Le gouvernement se défend : ni les salaires minimum (600 lei mensuels, soit environ 150 euros), ni les pensions minimum (350 lei, 85 euros) ne seront affectés, a précisé M. Boc.
Ce plan doit permettre à la Roumanie, touchée de plein fouet depuis 2009 par la crise économique mondiale, de bénéficier d'une nouvelle tranche d'un prêt global de 20 milliards d'euros accordé par le FMI, l'Union européenne et la Banque mondiale.
Caroline Caldier avec agences
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