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Lors de son passage sur Europe 1, le président de la Banque centrale a lancé l'idée d'une refonte des traités.

Jean-Claude Trichet s'est exprimé dimanche matin sur Europe 1 alors que les pays européens tentent d'endiguer la crise provoquée par la dette grecque et ses conséquences sur les banques qui lui ont prêté de l'argent. Il s'est aussi opposé à l'idée d'une "démondialisation", tout en disant adhérer à une partie du message des "Indignés".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Jean-Claude Trichet lors du G20, à Paris, le samedi 15 octobre 2011. (ERIC PIERMONT / AFP)

Jean-Claude Trichet s'est exprimé dimanche matin sur Europe 1 alors que les pays européens tentent d'endiguer la crise provoquée par la dette grecque et ses conséquences sur les banques qui lui ont prêté de l'argent. Il s'est aussi opposé à l'idée d'une "démondialisation", tout en disant adhérer à une partie du message des "Indignés".

Pour empêcher à l'avenir un de ses Etats membres de créer des problèmes pour les autres, comme c'est le cas actuellement, notamment pour la , Jean-Claude Trichet a conseillé à l'Union européenne de réformer les traités."Il faut réfléchir à l'avenir. Demain, à mon avis il faut changer le traité pour être capable d'empêcher un membre de la zone euro de vagabonder et de créer des problèmes pour tous les autres", a-t-il déclaré.

Implicitement, Jean-Claude Trichet s'est opposé à l'idée de " démondialisation". Il a cependant dit y voir un message en faveur d'un renforcement de la gouvernance économique mondiale. "Je l'interprète comme 'il faut renforcer la gestion, la gouvernance de la mondialisation et la renforcer dans tous les domaines'", a-t-il dit.

Cette idée, défendue par le candidat à la primaire socialiste française pour l'investiture à la présidentielle de 2012, Arnaud Montebourg, est actuellement au centre du débat politique en France. Pour Jean-Claude Trichet, elle n'est pas recevable si on parle de freiner les échanges économiques mondiaux car cela supposerait notamment d'empêcher le développement de pays jadis pauvres où le niveau de vie reste bas.

Clin d'oeil aux Indignés

"Il y a évidemment un ensemble de leçons à tirer de la crise qui sont des leçons très dures : il n'est pas possible de laisser un système financier et par voie de conséquence un système économique au niveau mondial qui soit aussi fragile", a-t-il déclaré. Il prône donc un renforcement des règles et des contraintes imposées à la finance. "J'interprète une partie du message qui nous vient de ce mouvement (des indignés - NDLR) comme allant précisément dans ce sens", a-t-il ajouté.

Jean-Claude Trichet a dit s'opposer cependant à "démolir" les banques car, souligne-t-il, elles financent les trois quarts de l'économie, mais il a dit être d'accord pour renforcer les règles de prudence, et s'est adressé aux banques réticentes.

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