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Guerre en Ukraine : François Fillon qualifié de "complice" et d'"allié d'un dictateur" après ses propos sur l'invasion russe

L'ancien Premier ministre, qui siège au conseil d'administration de deux groupes russes, s'est attiré les critiques en estimant que l'offensive russe "aurait pu être évitée" si les Occidentaux avaient accepté les exigences du Kremlin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien Premier ministre François Fillon arrive à son procès en appel, à Paris, le 15 novembre 2021. (THOMAS COEX / AFP)

Avec le conflit entre l'Ukraine et la Russie, François Fillon refait parler de lui. Alors qu'il siège désormais au conseil d'administration du groupe pétrolier russe Zaroubejneft, l'ancien Premier ministre s'est attiré de nouvelles critiques, jeudi 24 février, après avoir déploré "le refus des Occidentaux" d'entendre les revendications russes concernant l'Otan.

"En 2014, j'ai regretté les conditions de l'annexion de la Crimée et aujourd'hui je condamne l'usage de la force en Ukraine", écrit-il sur Twitter. "Mais depuis dix ans, je mets en garde contre le refus des Occidentaux de prendre en compte les revendications russes sur l'expansion de l'Otan. Cette attitude conduit aujourd'hui à une confrontation dangereuse qui aurait pu être évitée."

François Fillon a également été nommé en décembre 2021 au conseil d'administration du géant russe de la pétrochimie Sibur, notamment contrôlé par Leonid Mikhelson, l'un des hommes les plus riches de Russie, et Guennadi Timtchenko, un proche de Vladimir Poutine visé par de récentes sanctions du Royaume-Uni.

Un "complice" de Vladimir Poutine

"François Fillon est un employé de Vladimir Poutine. Il va falloir mettre un terme à toutes ces trahisons", a réagi Raphaël Glucksmann, eurodéputé du mouvement Place publique, sur BFMTV. De son côté, la députée LREM Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des lois, a écrit sur Twitter : "Non, il n'y a pas de mais. La guerre est le fait de celui qui décide de la mener."

Quant au secrétaire général du parti Les Républicains, Aurélien Pradié, il a lui estimé sur Public Sénat que François Fillon "n'appartient plus à la vie politique".

La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse avait utilisé des arguments similaires mercredi soir, dans une émission sur BFMTV, avant l'offensive russe en Ukraine, affirmant que "François Fillon a quitté la politique".

Sur LCI, le candidat écologiste Yannick Jadot a pour sa part qualifié François Fillon d'"allié d'un dictateur qui engage la guerre en Europe". Même réflexion de Clément Beaune, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, qui a estimé quelques jours plus tôt que l'ancien Premier ministre était "complice" de Vladimir Poutine. Invitée de la matinale de France Inter mardi, Valérie Pécresse a affirmé que "François Fillon [avait] appelé Emmanuel Macron pour s'étonner et s'indigner de ces propos" et que Emmanuel Macron avait "désavoué Monsieur Beaune".

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