Crimée : le trafic des voitures et des bus aurait partiellement repris sur le pont détruit
C’est un axe stratégique pour les Russes qui a été visé samedi 8 octobre au matin. Le pont de Crimée, l’un des symboles de l’annexion de cette région par la Russie en 2014, a été partiellement détruit. L’explosion d’un véhicule piégé a fait trois morts. Un camouflet pour Moscou.
Un train de marchandises dévoré par les flammes et une partie de la chaussée effondrée dans la mer Noire. Le pont de Crimée a été attaqué, samedi 8 octobre. Quelques minutes plus tôt, les caméras de surveillance du pont ont filmé l’explosion. Les autorités russes évoquent un camion piégé et avancent un bilan d’au moins trois morts. Très rapidement, des enquêteurs militaires et des hommes des services de renseignement sont dépêchés sur place. Dans le viseur des autorités russes, l’ennemi ukrainien, qualifié encore ce matin de "terroriste", est suspecté d’être à l’origine de l’attaque. Car ce pont est un axe symbolique : il permet à la Russie d’avoir un accès direct à la Crimée, péninsule annexée en 2014 par Moscou.
Des Ukrainiens posent devant un timbre célébrant l’explosion sur le pont
L’ouvrage est inauguré en grande pompe par Vladimir Poutine en 2018 qui, pour l’occasion, s’est même mis au volant d’un camion. Depuis le début de la guerre, le pont est encore plus stratégique. Il permet aux Russes d’acheminer des combattants et du matériel sur le front. Samedi matin à Kiev, les Ukrainiens se réjouissent et posent fièrement devant un timbre célébrant l’explosion sur le pont. Les autorités ukrainiennes ne revendiquent pas l’attaque. Un conseiller du président Volodymyr Zelensky rejette même la responsabilité sur les Russes en évoquant des luttes internes, mais il se félicite tout de même de l’explosion. D’après le Kremlin et les images d’une agence de presse russe, le trafic des voitures et des bus aurait repris sur le pont de Crimée.
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