Crise ukrainienne : environ 350 soldats britanniques supplémentaires atterrissent en Pologne
Ces soldats rejoignent les 150 déjà déployés dans ce pays en décembre, à la frontière biélorusse, et les 150 soldats qui contribuent à la présence avancée renforcée de l'Otan.
"Nous n'accepterons pas un monde dans lequel un voisin puissant peut intimider ou attaquer ses voisins". En visite en Pologne, jeudi 10 février, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé l'arrivée sur place de 350 soldats britanniques supplémentaires, en réaction au déploiement par Moscou de troupes russes près des frontières ukrainiennes, ainsi qu'à l'annonce de grandes manœuvres militaires en Biélorussie. Ces soldats rejoignent les 150 déjà déployés en Pologne en décembre, à la frontière biélorusse et les 150 soldats qui contribuent à la présence avancée renforcée de l'Otan.
"Nous devons travailler ensemble maintenant pour parvenir à une détente et convaincre le président [russe] Vladimir Poutine d'engager une désescalade", a souligné Boris Johnson lors d'un point-presse commun avec son homologue polonais, Mateusz Morawiecki. "Une grande partie de ce que nous avons évoqué en novembre s'est concrétisé et c'est pourquoi, plus tôt dans la journée, le 45e commando britannique [des Royal Marines] a atterri en Pologne", s'est-il félicité.
De son côté, le chef du gouvernement polonais a une nouvelle fois appelé à l'unité européenne face à la crise ukrainienne et déclaré que, face à la politique agressive de la Russie, il était temps "que le monde, que l'Occident, sorte de son sommeil géopolitique".
Dialogue de sourds entre Londres et Moscou
Plus tôt dans la journée, la cheffe de la diplomatie britannique, Liz Truss, avait appelé la Russie à retirer ses troupes massées près des frontières ukrainiennes. "Le ministre Lavrov m'a dit aujourd'hui que la Russie n'envisageait pas d'envahir l'Ukraine", a-t-elle déclaré, à l'issue d'une rencontre à Moscou avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. "Mais ces mots doivent être suivis d'actions et nous avons besoin de voir les troupes et les équipements stationnés à la frontière ukrainienne être déplacés ailleurs", a poursuivi la diplomate.
Pour sa part, Sergueï Lavrov a qualifié l'échange avec Liz Truss de "conversation entre un sourd et un muet", en affirmant que son homologue britannique n'avait "pas entendu" les explications "les plus détaillées" de la Russie sur ses préoccupations face à l'élargissement de l'Otan. "J'avais le sentiment que nos collègues britanniques soit n'ont aucune idée des éclaircissements" donnés récemment par Vladimir Poutine sur l'absence des intentions belliqueuses russes, "soit les ignorent complètement", a-t-il poursuivi.
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