Crise en Ukraine : "Les derniers jours ont permis de faire émerger des pistes nouvelles", assure Emmanuel Macron à Berlin
Au lendemain de sa rencontre avec Vladimir Poutine à Moscou, le président français s'est entretenu, mardi, avec son homologue ukrainien à Kiev. Il a ensuite participé à un dîner de travail à Berlin.
Ce qu'il faut savoir
Emmanuel Macron poursuit sa tournée diplomatique. Au lendemain de sa réunion avec Vladimir Poutine à Moscou pour désamorcer la crise ukrainienne, le président français est arrivé à Berlin, mardi 8 février. Il y a participé à un dîner de travail avec le chancelier allemand Olaf Scholz, de retour de Washington, et le président polonais Andrzej Duda. Lors d'une conférence de presse en amont du repas, Emmanuel Macron a estimé que "les derniers jours ont permis de faire émerger des pistes nouvelles" en vue d'une sortie de crise pacifique.
Ce direct est désormais terminé.
Une escale à Kiev avant Berlin. Mardi, Emmanuel Macron a rencontré son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. "Il est possible de faire avancer les négociations" de paix entre la Russie et l'Ukraine, a déclaré le président français, pour qui il y a des "solutions concrètes" pour aboutir à une fin de crise. "La détermination partagée [à mettre en œuvre les accords de Minsk] est le seul chemin nous permettant de construire la paix, permettant de construire une solution politique viable", a-t-il précisé.
Vers des "avancées communes" ? Au terme de plus de cinq heures de discussion avec Emmanuel Macron, Vladimir Poutine avait déclaré, lundi, que "certaines des idées" de son homologue français pourraient "jeter les bases d'avancées communes", assurant qu'il reparlerait au chef de l'Etat français après le déplacement de ce dernier à Kiev. "Le président Poutine m'a assuré de sa volonté de maintenir la stabilité et l'intégrité territoriale de l'Ukraine", s'est félicité le chef de l'Etat français.
Eviter "l'escalade". "J'ai obtenu qu'il n'y ait pas de dégradation et d'escalade", a déclaré la président français à la presse dans l'avion présidentiel, mardi matin. "Les tensions étaient palpables. Quand Vladimir Poutine a dit que je l'a(vais) torturé, c'est parce que je suis revenu constamment sur les garanties à la frontière. Il joue sur chacune de ses ambiguïtés", a glissé Emmanuel Macron à France Télévisions.
Des menaces de sanctions. Américains comme Européens ont prévenu la Russie qu'une nouvelle attaque russe de l'Ukraine aurait des conséquences terribles pour le Kremlin, avec l'adoption de sanctions dévastatrices. Etats-Unis et Allemagne sont "absolument unis" sur les sanctions à infliger à la Russie si jamais elle attaquait, et les deux pays prendraient "les mêmes mesures", a assuré le chancelier allemand, Olaf Scholz, lors de sa visite à Washington. Le président américain, Joe Biden, a promis qu'une attaque signifierait "la fin" du gazoduc russo-allemand Nord Stream 2.