Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron appelle Vladimir Poutine à "permettre la poursuite des évacuations de l'usine d'Azovstal" à Marioupol
Le Président de la République a également renouvelé son exigence de cessez-le-feu.
Ce qu'il faut savoir
Plus de deux heures au téléphone. Les présidents français et russe se sont parlé à la mi-journée, mardi 3 mai. Emmanuel Macron affirme avoir appelé Vladimir Poutine à "permettre la poursuite des évacuations de l'usine d'Azovstal" à Marioupol. Le président de la République a également renouvelé son exigence de cessez-le-feu. Suivez notre direct.
Vladimir Poutine met la pression sur Emmanuel Macron. Le président russe a déclaré que l'Occident devait arrêter de fournir des armes à l'Ukraine, dans une conversation téléphonique avec son homologue français. "L'Occident pourrait aider à arrêter ces atrocités en exerçant une influence appropriée sur les autorités de Kiev, ainsi qu'en arrêtant la fourniture d'armes à l'Ukraine", a déclaré le président russe, selon un communiqué du Kremlin.
L'armée russe a lancé une offensive sur l'usine Azovstal, dernière poche de résistance de Marioupol, le grand port du sud-est de l'Ukraine assiégé et ravagé par les combats. "Des unités de l'armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l'artillerie et des avions, commencent à détruire" les "positions de tir" de combattants ukrainiens, a déclaré le ministère russe de la Défense.
L'Union européenne prépare une nouvelle salve de sanctions. Josep Borrell, le haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, a affirmé que l'UE prévoit de "limiter les importations énergétiques de Russie, notamment le pétrole". Il a ajouté qu'"il y aura d'autres banques russes qui sortiront de Swift", le système de paiement interbancaire américain au cœur des échanges financiers mondiaux.
L'UE refuse de payer le gaz russe en roubles, comme l'exige Moscou. "Nous devons nous préparer à une suspension des approvisionnements", a averti la commissaire européenne à l'Energie, Kadri Simson, qui dénonce "une modification unilatérale et injustifiée des contrats et il est légitime de la rejeter". Elle a précisé que seuls deux tiers des 150 milliards de mètres cubes de gaz achetés à la Russie pourraient être remplacés.