Guerre en Ukraine : des armes nucléaires tactiques russes ont été transférées en Biélorussie, selon la Pologne

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Cinq mois après avoir annoncé sa volonté de déployer en Biélorussie des armes nucléaires tactiques, la Russie a entamé l'envoi de ces armes de l'autre côté de la frontière. C'est ce qu'a affirmé le président polonais, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue portugais, mardi 22 août. "Ce processus a débuté, nous le surveillons", a commenté Andrzej Duda, dans des propos rapportés par le quotidien Rzeczpospolita.

Kiev continue son opération anticorruption de grande ampleur. Plus de 200 centres d'enrôlement militaire ont été perquisitionnés en Ukraine pour éradiquer un système permettant à des conscrits d'échapper à l'armée, a annoncé mardi la justice ukrainienne. "Les forces de l'ordre ont découvert des systèmes de corruption à grande échelle dans presque toutes les régions du pays", a déclaré le parquet sur Telegram.

Les dirigeants des Balkans signent une déclaration de soutien à Kiev. Signé lundi en présence de Volodymyr Zelensky, ces Etats y expriment leur "soutien inébranlable à l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine dans ses frontières internationalement reconnues, basé sur les valeurs de la démocratie et de l'Etat de droit" face à l'offensive russe. Les pays signataires sont la Serbie, la Moldavie, le Monténégro, la Roumanie, le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine du Nord, la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, ainsi que l'Ukraine. 

La Russie dit avoir repoussé une incursion venue d'Ukraine. L'incursion a eu lieu dans la région frontalière de Briansk. Sur Telegram, le gouverneur régional Alexandre Bogomaz accuse des "saboteurs ukrainiens", alors que de telles opérations se multiplient. Il n'a apporté aucune information quant au bilan des combats.

L'ambassadeur d'Ukraine en France réagit aux propos de Nicolas Sarkozy. Interrogé pour la sortie de son nouveau livre, Nicolas Sarkozy a estimé dans Le Figaro que "l'Ukraine [avait] une vocation de pont entre l'Europe et la Russie", devant rester "neutre". Dans Ouest-France, l'ambassadeur d'Ukraine en France dénonce ces propos qui "ne sont pas acceptables". "Pour nous, il s’agit d’une opération de communication synchronisée" en faveur de la Russie, juge Vadym Omelchenko.