Guerre en Ukraine : Kiev s'attend à une nouvelle "offensive" russe au cours du mois de février
Ce qu'il faut savoir
L'Ukraine se prépare à une montée en puissance du conflit. C'est ce qu'a expliqué dimanche 5 février son ministre de la Défense, Oleksiï Reznikov, lors d'une conférence de presse. "Nous nous attendons à une possible offensive russe en février, par pur symbolisme", a-t-il déclaré, alors que le 24 février prochain marquera le premier anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine. "Ce n'est pas logique d'un point de vue militaire. Parce que toutes leurs ressources ne sont pas prêtes. Mais ils le feront quand même", a-t-il avancé, ajoutant que les mouvements militaires en Biélorussie, voisine de l'Ukraine et alliée de Moscou, étaient étroitement surveillés. Ce direct est maintenant terminé.
Des affrontements violents à Bakhmout. "Des combats acharnés ont lieu dans les quartiers nord" de cette ville de l'est ukrainien, "pour chaque rue, chaque maison, chaque cage d'escalier", a déclaré dimanche 5 février le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, dont les hommes sont en première ligne sur place. "Les forces armées ukrainiennes ne battent pas en retraite. Elles se battent jusqu'au dernier homme", a-t-il affirmé. L'état-major ukrainien a de son côté confirmé, mais sans détailler, que des combats et des bombardements se poursuivent dans plusieurs zones de l'est du pays.
L'Allemagne dit détenir "des centaines" de preuves de crimes de guerre. Le procureur général allemand, Peter Frank, révèle dans un entretien publié dimanche que l'Allemagne enquête sur un grand nombre de signalements de crimes de guerre commis en Ukraine. "En ce moment, nous nous concentrons sur Boutcha et les attaques sur les infrastructures civiles", a-t-il précisé au journal allemand Welt am Sonntag. Le magistrat appelle en outre à la création d'un mécanisme international pour traduire les responsables en justice, y compris les "dirigeants" et les plus hauts gradés de l'armée russe.
La situation "se complique" sur le front, selon Volodymyr Zelensky. "Au cours des 346 jours de cette guerre, j'ai souvent dit que la situation sur le front était difficile. Et que la situation se compliquait", a déclaré samedi le président ukrainien dans son message quotidien. "Maintenant, on est à nouveau à un tel moment. Un moment où l'occupant mobilise de plus en plus ses forces pour briser notre défense. C'est très difficile désormais à Bakhmout, Vougledar, Lyman et dans d'autres régions", a ajouté le chef d'Etat.
Pas d'attaque du territoire russe avec des armes occidentales, assure le chancelier allemand. Il y a "consensus" avec Volodymyr Zelensky pour que les armes fournies par les Occidentaux ne soient pas utilisées pour des attaques sur le territoire russe, a assuré dimanche Olaf Scholz. Ces derniers jours, les alliés de l'Ukraine ont franchi un nouveau palier dans leur soutien militaire en s'engageant à fournir des chars lourds et des roquettes de plus longue portée.