Guerre en Ukraine : l'eau du barrage de Kakhovka continue de refroidir les réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia
Ce qu'il faut savoir
Après la destruction du barrage de Kakhovka, le niveau de l'eau s'est trouvé bas, au point de susciter de nombreuses interrogations. Toutefois, malgré un seuil bas, l'eau du barrage continue de refroidir la centrale de Zaporijjia, a déclaré, jeudi 8 juin dans la soirée, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Après examen, il s'est avéré que l'opération de pompage "devait pouvoir se poursuivre même si le niveau descendait au-dessous du seuil de 12,7 mètres", a expliqué l'instance onusienne dans un communiqué. Plus tôt dans la soirée, l'opérateur ukrainien du barrage, Ukrhydroenergo, avait estimé qu'un fois passé ce seuil de 12,7 mètres, l'eau ne permettait plus d'assurer le refroidissement des réacteurs.
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L'OMS alerte face au risque de choléra. Si aucun cas n'a été recensé, l'Organsation mondiale de la santé a renforcé la "surveillance épidémiologique des maladies transmises par l'eau". D'autant que le bacille Vibrio cholerae à l'origine de la maladie mortelle a été détecté dans des "échantillons prélevés dans l'environnement".
Six morts des deux côtés du Dnipro. Les autorités ukrainiennes et d'occupation russe ont recensé six morts, après la destruction du barrage de Kakhovka. Une zone de plus de 600 km2 a été inondée, selon le gouverneur de la région de Kherson, à la fois sur la rive droite du fleuve contrôlée par les Ukrainiens et sur la rive gauche occupée par les Russes.
Les évacuations se poursuivent. Des bus et des trains se relaient pour déplacer les populations touchées. Selon les services d'urgence ukrainiens, 1 995 personnes ont été évacuées, dont 103 enfants. De nombreuses autres ont fui par leurs propres moyens. Côté russe, 4 500 personnes "ont déjà été évacués", d'après les autorités d'occupation jeudi.