Guerre en Ukraine : à l'issue de la visite de Volodymyr Zelensky à Bruxelles, Charles Michel appelle les 27 à un "soutien maximal"
Ce qu'il faut savoir
"C'est le moment de ne pas trembler" : Charles Michel, président du Conseil européen, a appelé les 27 Etats membres de l'Union européenne, jeudi 9 février, à apporter un "soutien maximal" à l'Ukraine et à envoyer "des munitions, de l'artillerie, des missiles, des véhicules, des systèmes de défense". "Les prochaines semaines seront décisives", ont-ils insisté. Il s'exprimait lors d'une conférence de presse avec la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, au terme de la visite de ce dernier à Bruxelles. "Bienvenue chez vous, bienvenue dans l'UE", lui avait lancé Charles Michel un peu plus tôt sur Twitter pour saluer sa participation au sommet des Vingt-Sept. Ce direct est maintenant terminé.
Zelensky remercie l'Europe et l'appelle à accélérer. "Merci d'en faire davantage. Nous devons aller plus vite que notre agresseur", a demandé le président ukrainien lors d'un discours devant le Parlement européen. "Nous nous défendons, nous vous défendons. (...) Si l'Ukraine tombe, c'est votre mode de vie qui disparaît", a-t-il alerté. Les élus l'ont longuement acclamé.
Un dîner à l'Elysée mercredi. A Paris, Emmanuel Macron a assuré son homologue ukrainien de sa volonté de poursuivre les livraisons françaises d'armes à l'Ukraine. "Nous nous tenons aux côtés de l'Ukraine. Fermement. Et avec la détermination de l'accompagner vers la victoire et le rétablissement de ses droits légitimes", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "La Russie ne peut ni ne doit l'emporter", a ajouté le président français.
Meloni critique Paris. La Première ministre italienne juge "inopportune" l'invitation lancée par Emmanuel Macron à Volodymyr Zelensky mercredi. "Je pense que notre force dans cette histoire est l'unité", a-t-elle poursuivi devant la presse à Bruxelles, semblant regretter l'organisation du dîner entre les seuls dirigeants de l'Ukraine, la France et l'Allemagne. "Je pense que nous sommes dans notre rôle (...). Je pense que c'est au président Zelensky aussi d'apprécier les formats qu'il choisit", a répondu Emmanuel Macron, interrogé sur la remarque de Giorgia Meloni.
Londres se dit conscient du risque d'"escalade". "Nous prenons ces décisions prudemment et après mûre réflexion. Nous sommes conscients des potentiels risques d'escalade", a assuré un porte-parole du Premier ministre britannique Rishi Sunak. Mercredi, ce dernier avait annoncé que le Royaume-Uni allait former des pilotes ukrainiens à l'utilisation d'avions de combat, et que "rien n'était exclu" concernant la possible livraison d'appareils à Kiev.