Guerre en Ukraine : Joe Biden promet une "réponse" de l'Otan si la Russie a recours à l'arme chimique
Ce risque de recours à l'arme chimique a été jugé bien réel lors des sommets de l'Otan et du G7 réunis à Bruxelles, jeudi.
Ce qu'il faut savoir
L'Otan et le G7 craignent l'usage des armes chimiques en Ukraine. Les Occidentaux ont jugé jeudi 24 mars très crédible le risque d'une attaque chimique, contre lequel le président ukrainien Volodymyr Zelensky les a mis en garde jeudi dans une intervention vidéo depuis Kiev. "Nous répondrons si la Russie y a recours. La nature de la réponse dépendra de la nature de cette utilisation", a déclaré le président Joe Biden à l'issue des sommets de l'Otan et du G7 à Bruxelles. Ce direct est maintenant terminé.
Une seconde résolution "historique" mais non contraignante. L'Assemblée générale de l'ONU a adopté jeudi 24 mars à une écrasante majorité de 140 voix un nouveau texte qui "exige" de la Russie un arrêt "immédiat" de la guerre. Le texte était débattu depuis mercredi matin. Il "exige une cessation immédiate des hostilités par la Fédération de Russie contre l'Ukraine, en particulier de toutes les attaques contre des civils et des objectifs civils".
Plan d'urgence pour la sécurité alimentaire. Emmanuel Macron a annoncé jeudi un plan pour combattre la crise alimentaire "gravissime" qui pourrait frapper les pays dépendants des exportations de blé et de céréales ukrainiens et russes. "Nous sommes en train de rentrer dans une crise alimentaire sans précédent", a-t-il mis en garde, redoutant "des conséquences politiques massives dans plusieurs pays."
Le G7 veut que Poutine et ses soutiens "rendent des comptes". Les pays du G7 ont assuré jeudi qu'ils "ne ménageraient pas leurs efforts" pour que le président russe et ses soutiens, parmi lesquels le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, "rendent des comptes". "La population russe doit savoir que nous n'avons aucun grief à son égard", ont ajouté les pays du G7.
L'Otan renouvelle son "soutien" à l'Ukraine. Le président français a souligné l'"unanimité" des pays de l'Alliance "pour continuer de fournir du soutien à l'Ukraine", et notamment continuer de fournir "des armes défensives et létales", sans toutefois devenir "cobelligérants." Rappelant la position des Occidentaux consistant à "soutenir l'Ukraine pour arrêter la guerre sans faire la guerre", Emmanuel Macron a martelé la volonté des dirigeants de l'Otan et du G7 à œuvrer à la désescalade.
• Volodymyr Zelensky appelle à nouveau l'Otan à l'aide. Avant les annonces de Jens Stoltenberg, le président ukrainien s'est adressé jeudi aux chefs d'Etat et de gouvernement de l'Alliance atlantique, réunis en sommet extraordinaire à Bruxelles. "Pour sauver les gens et nos villes, l'Ukraine a besoin d'une assistance militaire sans restriction. De même que la Russie utilise, sans restriction, tout son arsenal contre nous", a-t-il déclaré dans un message vidéo publié sur son compte Telegram. Kiev affronte pour l'instant l'armée russe "dans des conditions inégales", a souligné le chef d'Etat.
Les Etats-Unis prêts à accueillir 100 000 réfugiés ukrainiens. Les Etats-Unis ont annoncé jeudi être prêts "à accueillir jusqu'à 100 000 Ukrainiens et autres personnes fuyant l'agression de la Russie", selon un communiqué de la Maison Blanche. Washington va par ailleurs débloquer "plus d'un milliard de dollars en financements supplémentaires" pour renforcer l'aide humanitaire en Ukraine mais aussi pour faire face aux "impacts graves" du conflit ailleurs dans le monde, notamment à "l'augmentation nette de l'insécurité alimentaire", selon la même source.
Six civils tués, 15 autres blessés dans un bombardement à Kharkiv. Au moins six civils ont été tués et 15 autres blessés jeudi dans un bombardement russe à Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional sur Telegram. "Selon des données préliminaires, six civils ont été tués et 15 autres blessés et hospitalisés", a écrit Oleg Syniegoubov. Le bombardement, effectué avec des "armes de longue portée", a touché un bureau de poste près duquel des habitants locaux recevaient de l'aide humanitaire, a-t-il précisé.
Zelensky accuse la Russie d'utiliser des "bombes au phosphore". "Ce matin (...) il y a eu des bombes russes au phosphore", a accusé le président ukrainien. "Des adultes ont été tués et des enfants ont été tués à nouveau", a-t-il lancé dans un message vidéo publié sur son compte Telegram à l'attention des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Alliance atlantique, réunis en sommet extraordinaire à Bruxelles.