Guerre en Ukraine : le directeur de l'AIEA dénonce des frappes "délibérées et ciblées" sur la centrale nucléaire de Zaporijjia
La Russie et l'Ukraine s'accusent mutuellement d'être à l'origine de ces explosions, qualifiées de "totalement inacceptables" par Rafael Grossi, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
Ce qu'il faut savoir
"Arrêtez cette folie". Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a estimé, dimanche 20 novembre, que les frappes sur la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia étaient "absolument délibérées, ciblées", et a jugé la situation "gravissime" dans un entretien à la chaîne française BFMTV. "Une bonne douzaine de frappes" ont visé la centrale, précise encore Rafael Grossi. Dans un premier temps, la Russie a accusé les forces ukrainiennes d'avoir procédé à ces nouveaux bombardements. L'opérateur énergétique ukrainien a ensuite affirmé qu'ils étaient d'origine russe. Ce direct est terminé.
Emmanuel Macron s'est entretenu avec le patron de l'AIEA. Le président de la République s'est entretenu avec le directeur général de l'AIEA sur la situation de la centrale nucléaire de Zaporijjia, a annoncé l'Elysée. Emmanuel Macron "parlera probablement cet après-midi" au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a ajouté la présidence française.
L'Ukraine nie l'exécution de prisonniers russes. Le chargé des droits de l'homme au Parlement ukrainien a nié que les forces de Kiev aient tué des prisonniers de guerre russes. Le médiateur Dmytro Loubynets a déclaré que les "extraits de vidéo" présentés par Moscou comme preuve montraient en fait que les soldats, "utilisant une reddition feinte", avaient "commis un crime de guerre en ouvrant le feu sur les forces armées ukrainiennes". Les personnes tuées dans cet incident "ne peuvent donc pas être considérés comme des prisonniers de guerre", a-t-il ajouté sur Telegram.
Vladimir Poutine pense toujours "qu'il peut détruire l'Ukraine". La destruction de l'Ukraine est "l'obsession" de Vladimir Poutine, a assuré samedi Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne. Selon lui, négocier un cessez-le-feu avec le dirigeant russe "n'a aucun sens".
"La Russie ne veut pas de négociations". D'après Mykhaïlo Podoliak, la Russie "va simplement temporiser". "Entre-temps, elle va former ses mobilisés, trouver des armes supplémentaires", a-t-il ajouté. Moscou n'a fait "aucune proposition directe" à Kiev sur ces pourparlers, a assuré le conseiller. "La Russie ne veut pas de négociations", a-t-il ajouté.