Guerre en Ukraine : le maire de Kiev appelle les habitants ayant fui la capitale à ne pas y retourner "pour le moment"

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La ville désertée de Kiev, en Ukraine, le 28 mars 2022.  (JOSEPH GALANAKIS / NURPHOTO / AFP)

 "Nous n'excluons pas la possibilité de tirs de roquettes", a déclaré Vitali Klitschko  dans un message sur Telegram, lundi. 



Ce qu'il faut savoir

Les habitants de Kiev ayant fui l'invasion russe ont été appelés, lundi 4 avril, par le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko à ne pas y retourner avant "au moins une semaine". "Nous n'excluons pas la possibilité de tirs de roquettes. Oui, notre défense antiaérienne fonctionne parfaitement. Mais tout peut arriver. Je demande donc aux gens d'attendre pour le moment et de ne pas revenir", a-t-il dit dans un message sur Telegram. 

Une attaque "massive à l'est redoutée. Les forces russes préparent une "attaque massive" contre les troupes ukrainiennes dans la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé lundi 4 avril son gouverneur, Serguiï Gaïdaï. "Nous voyons que des équipements arrivent de différentes directions, qu'ils (les Russes) amènent des hommes, qu'ils apportent du carburant", a-t-il déclaré dans un message vidéo. Un peu plus tôt, un haut responsable du Pentagone avait déclaré que les deux tiers des forces russes qui occupaient la région de Kiev depuis le début de l'invasion s'étaient repliées en Biélorussie, en vue, selon lui, d'un nouvel assaut ailleurs en Ukraine. 

Le président ukrainien dénonce "un génocide" à Boutcha. En visite dans cette ville, lundi, Volodymyr Zelensky a déclaré : "Ce sont des crimes de guerre. Et cela sera reconnu par le monde comme un génocide". Le président ukrainien a discuté avec des habitants et visité la ville meurtrie. Interrogé sur la poursuite des négociations de paix avec Moscou, il a répondu qu'il poursuivait ses efforts "diplomatiques et militaires"

 90% de la ville assiégée de Marioupol détruite. La ville portuaire assiégée de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, est détruite "à 90%" et "40% de ses infrastructures" sont "irrécupérables", a annoncé lundi son maire Vadim Boïtchenko, précisant qu'"environ 130 000 habitants" y restent toujours coincés.

 La Haute-Commissaire aux droits de l'homme se dit "horrifiée". Pour Michelle Bachelet, les informations concernant Boutcha "soulèvent des questions graves et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre" et "violations graves des droits de l'homme", appelant "à préserver toutes les preuves".

 La Russie rejette "catégoriquement toutes les accusations". Un porte-parole du Kremlin nie les exactions à Boutcha, assurant que les experts du ministère russe de la Défense avaient découvert des signes de "falsifications vidéo" et des "fakes" dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves de ces meurtres. 

Le nombre de victimes encore incertain. Le maire de Boutcha a affirmé que "290 corps jonchaient les rues et les fosses communes", mais que les autorités n'avaient pas encore pu recenser l'ensemble des victimes déjà enterrées. Selon la procureure générale d'Ukraine, les corps sans vie de 410 civils ont été découverts dans les territoires proches de Kiev récemment repris aux troupes russes.