Guerre en Ukraine : passe d'armes entre le président ukrainien et le chef de la diplomatie russe au Conseil de sécurité de l'ONU

Le président ukrainien et le chef de la diplomatie russe se sont livré, mercredi 20 septembre, à une passe d'armes à distance devant le Conseil de sécurité de l'ONU. "Il est impossible d'arrêter cette guerre car tous les efforts font face au veto de l'agresseur ou de ceux qui soutiennent l'agresseur", a martelé Volodymyr Zelensky. Une fois le président ukrainien parti de la salle du Conseil, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est entré dans le cénacle, où venait de s'exprimer son homologue américain Antony Blinken. "Le recours au veto est un outil absolument légitime stipulé dans la Charte des Nations unies avec l'objectif d'empêcher que des décisions conduisent à l'éclatement" de l'ONU, a défendu Sergueï Lavrov. Ce direct est désormais terminé.

Volodymyr Zelensky accuse la Russie de génocide. La déportation par Moscou de "dizaines de milliers" d'enfants ukrainiens est "clairement un génocide", a accusé mardi à la tribune de l'ONU le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Nous essayons de faire rentrer ces enfants à la maison, mais le temps passe. Qu'est-ce qui va leur arriver ? En Russie, on leur apprend la haine de l'Ukraine, et tous les liens avec leurs familles sont coupés", a-t-il fustigé.

La Pologne a convoqué "d'urgence" l'ambassadeur d'Ukraine pour protester contre les propos du président Volodymyr Zelensky à l'ONU, qui a accusé certains pays de feindre la solidarité à l'égard de l'Ukraine, "en soutenant indirectement la Russie".

Nouvelle attaque de drones ukrainiens en Russie. Moscou a affirmé, mercredi, avoir détruit dans la nuit quatre drones ukrainiens au-dessus des régions de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, et d'Orel, aussi dans l'Ouest. Le ministère de la Défense russe n'a pas communiqué d'informations sur d'éventuels dégâts ou victimes à ce stade.

L'opposition biélorusse s'inquiète d'un rapprochement avec la Russie. L'opposante biélorusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, a exhorté, mardi, les dirigeants du monde à ne pas oublier son pays. Elle redoute que la Biélorussie, isolée diplomatiquement, ne devienne un "lot de consolation" pour le président russe, Vladimir Poutine, dans le contexte de la guerre en Ukraine.