En Charente-Maritime, les abris enterrés de jardin très prisés depuis la guerre en Ukraine
À Surgères en Charente-Maritime, une entreprise familiale s’est spécialisée dans la fabrication de refuges enterrés dans les jardins. Conçus pour se protéger de la radioactivité, de nombreux particuliers inquiets du conflit russo-ukrainien s’y intéressent. #IlsOntLaSolution
Depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, le téléphone n’arrête pas de sonner au siège de la petite entreprise de Florence Sanner. "Ce serait une ventilation avec des filtres à charbon, bactériologiques ou à particules radioactives", demande l’ingénieure à une future cliente. "Tant qu’à faire radioactives vu le contexte actuel" répond cette mère de famille inquiète. Florence Sanner, qui a conçu pendant 7 ans des tunnels pour les métros, fabrique désormais, avec son père, des refuges enterrés dans les jardins. Des abris élaborés à partir de containers qui protègent aussi bien contre les risques nucléaires, chimiques ou les tempêtes. "Il faut tout prévoir et avoir divers niveaux de protection pour pouvoir faire face à différents cas de catastrophe", explique Stéphane Sanner.
Des abris de 15 à 30 m²
Concrètement, ces bunkers sont construits dans un atelier. "On va ensuite venir l’enterrer chez le particulier. Il y a un terrassement qui est réalisé avec des fondations. Une coque en béton armée est coulée autour du container. Ce qui garantit la robustesse et la rigidité de l’ouvrage dans le temps", explique la jeune femme qui applique son expérience des constructions souterraines. "Il y a des techniques à connaître. Il faut quand même aller à l’encontre de la poussée d’Archimède. Il faut prévoir un système d’étanchéité pour que le refuge ne soit pas soumis aux intempéries. C’est très technique", ajoute-t-elle.
Les abris font 15 à 30 m² de surface. À l’intérieur, tout est prévu pour rester 15 jours sans sortir. "Vous allez avoir un espace nuit, un cabinet de toilette avec le strict minimum. Le but étant quand même d’être autosuffisant, de pouvoir vivre en autonomie dans le refuge", précise l’ingénieure. Une sécurité qui a un coût. 50 000 euros, prix clé en main pour le modèle de base.
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