Guerre en Ukraine : à Kharkiv et Kramatorsk, l'inquiétude des civils monte
En à peine une journée, plusieurs villes du pays ont fait l'objet de pertes humaines et matérielles. Certains habitants tentent de fuir, tandis que d'autres, dans la région de Donetsk, continuent de soutenir la Russie.
Toute une résidence soufflée par un missile, tôt ce matin. Nous sommes en banlieue de Kharkiv, la grande ville de l’est de l’Ukraine, à tout juste 40 kilomètres de la frontière russe. Au milieu des décombres, certains habitants tentent de récupérer quelques affaires. "A l’étage en-dessous un adolescent a été tué. Il avait 16 ans", raconte une habitante. "Est-ce que c’est un objectif militaire ici ? Non, moi je dis que Poutine a du sang sur les mains", martèle un autre. La ville se situe près d’un aéroport militaire visé par des tirs russes. Plus à l’est, à Kramatorsk, 150 000 habitants, eux aussi tirés de leur sommeil vers 5 heures du matin par une série de détonations. Certains ont aussitôt afflué vers les distributeurs, beaucoup se préparent à partir.
Une cinquantaine de morts
Dans la région de Donetsk, une partie de la population assume son soutien à la Russie. "Vous allez me dire que c’est Poutine qui a fait tirer. Moi je dis que c’est faux et que ce n’est pas la peine de paniquer", s’exclame une dame. Un peu partout, des militaires ukrainiens se déplacent. Un peu plus tôt une base proche essuyait un tir de missile : "Nous avons subi une attaque et nous sommes défendus. L’ennemi peut frapper à n’importe quel moment, vous devez partir vite". A la mi-journée un premier bilan ukrainien faisait état d’une cinquantaine de morts.
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