Guerre en Ukraine : après les massacres de Boutcha, peut-on parler de crimes de guerre ?
Après les massacres commis sur des civils à Boutcha, près de Kiev, l'Union européenne aide l'Ukraine et des ONG à rassembler les preuves nécessaires pour des poursuites devant les cours internationales. Mais que dit précisément le droit international ?
Face aux bombardements du théâtre de Marioupol, de sa maternité, de quartiers résidentiels, mais aussi face aux dernières images de Boutcha, où des cadavres de civils ont été découverts, peut-on parler de crimes de guerre ? Plusieurs pays en accusent la Russie et des ONG enquêtent sur le terrain pour accumuler des preuves et des témoignages. "On a enfin pu authentifier ces dernières images tellement atroces venant de Boutcha, et nous savons bien sûr qu'il y a une guerre de propagande. Malgré tout, il nous paraît clair que ça va dans le même sens que tout ce que nous avons pu documenter jusqu'ici", détaille Cécile Coudrieu, présidente d'Amnesty International France.
Vives inquiétudes à l'ONU
Le crime de guerre est défini par la convention de Genève. Les homicides intentionnels contre des civils, la torture, les destructions injustifiées, les déportations et les prises d'otage y sont reconnus comme tels. En début de semaine, l'ONU exprimait de vives inquiétudes à ce sujet. Mais la Cour pénale internationale, compétente sur la question, n'a jamais vu ses statuts ratifiés par la Russie.
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