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Guerre en Ukraine : "Aujourd'hui, au plus tard demain, nous arriverons au chiffre effrayant de deux millions de réfugiés", selon l'ONU

Selon le Haut-commissaire aux Réfugiés, qui s'exprimait sur France Inter, les réfugiés ukrainiens sont "presque totalement" des femmes et des enfants, des personnes âgées ou ayant un handicap.

Article rédigé par franceinfo
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Filippo Grandi, le 1er mars 2022, à Genève. (FABRICE COFFRINI / AFP)

"Aujourd'hui, au plus tard demain, nous arriverons au chiffre effrayant de deux millions de réfugiés ukrainiens qui ont passé les frontières des pays limitrophes", indique mardi 8 mars sur France Inter le Haut-commissaire des Nations unies aux Réfugiés, Filippo Grandi.

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"Nous sommes toujours présents en Ukraine et nous savons qu'il y a des centaines de milliers de personnes en mouvement, terrifiés, qui essayent de fuir les zones de combat et de se réfugier tout d'abord à l'intérieur de l'Ukraine dans des zones plus sures, surtout à l'Ouest, ajoute Filippo Grandi. Cela se rétrécit et donc l'espace de sécurité est plus petit et ils vont inévitablement essayer de franchir les frontières."

Presque que des femmes et des enfants 

Les réfugiés ukrainiens sont "presque totalement" des femmes et des enfants, indique le haut commissaire aux réfugiés. "En 40 ans de carrière je n'ai pratiquement jamais vu une telle prépondérance de femmes, d'enfants, de personnes âgées, de personnes avec des handicaps, regrette Filippo Grandi. C'est une population très caractérisée par tout cela."

"C'est significatif je pense de s'en souvenir aujourd'hui, en cette journée internationale des droits des femmes : les hommes font la guerre et les femmes en payent la conséquence."

Filippo Grandi

à France Inter

En France, ces réfugiés sont "quelques milliers", selon Filippo Grandi. "On va en avoir plus", prédit-il. "La majorité sont en Pologne puis dans les autres pays limitrophes (...) Ils bougent déjà vers d'autres pays (...) Ce qui m'inquiète beaucoup c'est qu'il y aura bientôt une deuxième vague de personnes qui auront beaucoup moins de ressources et qui seront plus vulnérables". "Cibler les civils est la plus grave violation du droit international humanitaire", a-t-il ajouté.

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