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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 12 juin

L'armée russe poursuit son offensive contre Sievierodonetsk, où les derniers combattants ukrainiens sont retranchés dans une usine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats ukrainiens évacuent une femme blessée, le 11 juin 2022 à Lyssytchansk (Ukraine). (ARIS MESSINIS / AFP)

Les combats font toujours rages dans l'est de l'Ukraine. L'armée russe a bombardé Sievierodonetsk, dimanche 12 juin, pour venir à bout des dernières résistances de cette ville stratégique de l'est de l'Ukraine. Elle a également annoncé avoir détruit dans l'ouest du pays des livraisons d'armes occidentales, vitales pour Kiev. Franceinfo fait le point sur la situation au 109e jour de cette guerre.

D'intenses combats à Sievierodonetsk

Dans le bassin houiller du Donbass, déjà en partie tenu par des séparatistes prorusses depuis 2014, les forces russes contrôlent la zone d'habitation de Sievierodonetsk mais tentent toujours de déloger les combattants ukrainiens retranchés dans l'usine chimique d'Azot. L'armée adverse lance "sans succès" des assauts contre Sievierodonetsk, a affirmé dimanche l'état-major ukrainien, qui avait fait auparavant état de pilonnages intensifs pour "démoraliser" ses forces.

"La Russie utilise sa supériorité en nombre et en artillerie pour gagner progressivement du terrain à Sievierodonetsk et aux alentours", selon le ministère britannique de la Défense. Le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, a reconnu une situation "extrêmement difficile". Selon lui, Moscou cherche à isoler complètement la ville en empêchant tout passage d'hommes ou de munitions. La chute de Severodonetsk ouvrirait la route de Kramatorsk, où siègent depuis 2014 les autorités ukrainiennes de la région de Donetsk.

Les séparatistes confirment la condamnation à mort de trois combattants étrangers 

Le dirigeant de la région séparatiste prorusse de Donetsk, Denis Pouchiline, a exclu dimanche une révision de la condamnation à mort pour "mercenariat" de deux Britannniques et d'un Marocain faits prisonniers alors qu'ils combattaient au sein des forces ukrainiennes dans le Donbass, qualifiant la sentence de "juste""Ils sont venus en Ukraine tuer des civils pour de l'argent. C'est pourquoi je ne vois pas de conditions à une quelconque atténuation ou modification de peine", a-t-il justifié. 

La diplomatie britannique s'est dite "consternée" par la condamnation à mort des Britanniques Aiden Aslin et Shaun Pinner et du Marocain Brahim Saadoun, tout en reconnaissant que ces deux ressortissants "servaient dans les forces armées ukrainiennes et [étaient donc] des prisonniers de guerre", et non des mercenaires comme les en accusent les autorités séparatistes. L'ONU a également exprimé son inquiétude à propos du sort de ces trois prisonniers.

Des bombardements dans l'Ouest

Des tirs de missiles de croisière russes samedi soir près de Tchortkiv, à 140 km au nord de la frontière roumaine, ont fait au moins 22 blessés, dont des civils, et partiellement détruit un site militaire, selon les autorités locales. Moscou a affirmé dimanche avoir détruit à Tchortkiv "un grand entrepôt de systèmes de missiles antichars, de systèmes portatifs de défense aérienne et d'obus fournis au régime de Kiev par les Etats-Unis et les pays européens".

L'armée ukrainienne poursuit sa contre-offensive dans le sud

Dans la région de Kherson, occupée en quasi totalité depuis les premiers jours de l'invasion, les forces ukrainiennes ont "probablement repris leurs contre-offensives au nord-ouest de la ville de Kherson le 11 juin, plus au sud que leurs précédentes opérations", selon l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW). Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé samedi soir dans son message vidéo quotidien que ses troupes avaient repris des localités dans cette région du sud du pays, et dans celle de Zaporijjia, plus au nord-est.

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