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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 15 mai

Les forces russes marquent le pas dans le Donbass, mais l'armée ukrainienne redoute de nouvelles grandes offensives.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un tank ukrainien près de Bakhmout, dans la région de Donetsk (Ukraine), le 15 mai 2022. (YASUYOSHI CHIBA / AFP)

Au 81e jour de l'invasion de l'Ukraine, les forces russes s'efforcent toujours de progresser dans la région stratégique du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, en partie contrôlée par des séparatistes prorusses depuis 2014 et dont Moscou a fait son objectif principal depuis le retrait de ses troupes des environs de Kiev fin mars. Mais elles se heurtent à une résistance acharnée des forces ukrainiennes. Franceinfo revient sur ce qu'il faut retenir de la journée.

Situation toujours critique dans le Donbass

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a souligné que la "situation dans le Donbass reste très difficile" et que "les troupes russes tentent d'y obtenir au moins une victoire". L'armée ukrainienne "se prépare à de grandes offensives à Severodonetsk, et autour de l'axe Lyssytchansk-Bakhmout", a affirmé de son côté Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, qui forme avec celle de Donetsk le bassin minier du Donbass, décrivant une situation humanitaire de plus en plus critique.

Deux civils ont été tués dans la nuit par des bombardements à Severodonetsk, mais leurs corps n'ont été découverts qu'à la mi-journée à cause des violents combats, selon Serguiï Gaïdaï. Les Russes tentent notamment depuis trois semaines, sans succès, de franchir la rivière Severskyi Donets, au niveau du village de Bilogorivka.

Frappes russes présumées près de la Pologne

Sur le terrain, quatre missiles russes ont détruit des installations militaires dans l'ouest de l'Ukraine, dans le district de Yavoriv tout proche de la frontière polonaise, sans faire de victimes, a annoncé le gouverneur de la région de Lviv, Maxim Kozytski, sur Telegram. Les forces ukrainiennes ont également détruit deux missiles de croisière au-dessus de la région de Lviv, largement épargnée depuis le début de l'invasion russe, a ajouté le gouverneur.

Les livraisons d'armes, nerf de la guerre

A Berlin, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a rencontré son homologue ukrainien Dmytro Kouleba et discuté de la dernière assistance américaine en matière de sécurité, a annoncé le département d'Etat américain. A l'issue d'une réunion des chefs de la diplomatie des pays de l'Otan à Berlin, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a affirmé que les pays de l'Alliance, individuellement, ne relâcheraient pas leurs efforts "en particulier en matière d'assistance militaire" à l'Ukraine.

Dmytro Kouleba, notamment, s'est félicité du "précédent" créé par la décision de l'Allemagne de fournir de premières armes lourdes à Kiev, dans une vidéo postée sur son compte Facebook. "Le jour où je suis arrivé à Berlin, il y avait une formation pour des soldats ukrainiens à l'utilisation d'artillerie automotrice allemande de 155 mm de calibre", a-t-il expliqué, à l'issue d'une visite de quatre jours à Berlin. "Bientôt, ces Howitzer automoteurs frapperont l'ennemi. L'obstacle psychologique [à la fourniture d'armes lourdes à l'Ukraine] a été surmonté", a-t-il estimé.

La Suède et la Finlande proches de l'Otan

Après des décennies à l'écart des alliances militaires, la Finlande a annoncé qu'elle allait demander officiellement à adhérer à l'Otan. "C'est un jour historique. Une nouvelle ère s'ouvre", a affirmé le président finlandais Sauli Niinistö, dont le pays partage une frontière de 1 300 kilomètres avec la Russie.

Même aspiration en Suède. Le parti social-démocrate au pouvoir a décidé en fin de journée qu'il soutenait une adhésion, sous réserve que le pays n'abrite pas de base permanente de l'Otan ni d'armes nucléaires. Une candidature commune avec la Finlande, désormais assurée, est "le mieux pour la Suède et sa sécurité", a affirmé la Première ministre Magdalena Andersson au terme d'une réunion extraordinaire du parti à Stockholm. La dirigeante suédoise se rendra lundi au Parlement pour "s'assurer d'un large soutien parlementaire pour une candidature à l'Otan" – désormais acquis.

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