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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 1er avril

La Russie va présider, pour un mois, le Conseil de sécurité de l'ONU à partir de samedi. "Une honte" et une "mauvaise blague" pour Kiev, qui dénonce "une gifle au visage de la communauté internationale".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une réunion des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, à New-York, le 20 février 2023. (MICHAEL M. SANTIAGO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

La journée du 1er avril marque le début de la présidence tournante russe du Conseil de sécurité de l'ONU, que dénonce fermement l'Ukraine. De son côté, c'est la reconnaissance de la famine ukrainienne de l'Holodomor comme génocide par les députés français que fustige Moscou. Franceinfo fait le point sur ce qu'il faut retenir de la journée sur le conflit entre les deux pays. 

Moscou prend la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'ONU, Kiev dénonce "une honte"

La Russie a pris, samedi, la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU pour un mois, provoquant de vives réactions de Kiev. 

>> Guerre en Ukraine : cinq questions sur la présidence russe du Conseil de sécurité de l'ONU en avril

"La présidence russe du Conseil de sécurité des Nations unies est une gifle au visage de la communauté internationale", a déclaré samedi Dmytro Kouleba, chef de la diplomatie ukrainienne. Jeudi, il avait déjà qualifié la présidence russe de "mauvaise blague".  Pour Andriy Yermak, le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, cette présidence russe est "une honte" et un "nouveau coup symbolique porté au système des relations internationales fondé sur des règles", a-t-il écrit sur Twitter.

La Russie qualifie de "zèle anti-russe" la reconnaissance française de l'Holodomor comme génocide

Moscou ne digère pas le vote, mardi 28 mars, de l'Assemblée nationale française en faveur d'une résolution reconnaissant l'Holodomor, une famine provoquée au début des années 1930 en Ukraine par les autorités soviétiques, à l'origine de plusieurs millions de morts, comme un génocide. Un acte de "zèle anti-russe répugnant", a fustigé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, samedi. Elle a dénoncé dans un communiqué "une action vide et insensée" de la France "organisée à la hâte pour plaire au régime de Kiev".

Kiev affirme avoir échangé avec Paris sur le "plan de paix" que veut soutenir la France

Sur un canal officiel de la messagerie Telegram, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a expliqué avoir échangé "une heure" au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron sur "la coopération en matière de défense entre l'Ukraine et la France". L'échange a également porté selon le dirigeant ukrainien sur les "futures étapes de la mise en œuvre" du "plan de paix" pour sortir du conflit présenté en septembre dernier par Kiev à ses alliés.

Rassemblement à Kiev devant un monastère soupçonné d'être lié à la Russie

Des dizaines de fidèles se sont rassemblés devant un célèbre monastère de Kiev, la Laure des Grottes, dont les moines, accusés d'être liés à Moscou, sont visés depuis mercredi par un avis d'expulsion et dont le chef, le métropolite Pavlo, a été interrogé samedi. Selon les services de sécurité ukrainiens (SBU), le métropolite Pavlo est soupçonné d'avoir "justifié l'agression armée de la Fédération de Russie contre l'Ukraine et glorifié ses participants". "Ils disent que je soutiens l'agression de la Russie contre l'Ukraine. J'ai dit, je dis et je dirai : je condamne toutes les tentatives contre notre État et ce que la Russie (et Vladimir) Poutine ont fait est injustifiable", a pour sa part affirmé le métropolite, dans une vidéo relayée par plusieurs médias ukrainiens.

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