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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 26 janvier

Après des annonces concernant la livraison de chars lourds à Kiev de la part de plusieurs pays alliés, le Kremlin a dénoncé, jeudi, "l'engagement direct" des Occidentaux dans le conflit.
Article rédigé par franceinfo
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Un bâtiment en ruine, à Bakhmout, le 26 janvier 2023. (ANATOLII STEPANOV / AFP)

L'Ukraine a été la cible, jeudi 26 janvier, de nouvelles frappes russes d'ampleur. Cette nouvelle vague de bombardements intervient au lendemain du feu vert de Washington et de Berlin au transfert de dizaines de chars lourds à Kiev, une décision inédite en onze mois de guerre. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée. 

Des frappes russes font 11 morts dans plusieurs régions

"Onze personnes ont été blessées et, malheureusement, 11 autres sont décédées" après la série de frappes russes en Ukraine ce matin, a déclaré le porte-parole des secours à la télévision. Il a précisé que 11 régions avaient été touchées au total. Parmi elles, une personne est morte et deux ont été blessées  à Kiev, a annoncé le maire de la capitale. "Deux sites d'infrastructures énergétiques cruciaux de la région d'Odessa" ont également été endommagés, d'après les autorités locales. 

La défense antiaérienne a "détruit 47 missiles de croisière, dont 20 près de la capitale" Kiev, a pour sa part détaillé le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, sur Telegram. Au total, les Russes ont effectué 55 tirs de missiles depuis les airs et la mer, a ajouté Valery Zaloujny.

Par précaution, des coupures d'électricité "d'urgence" ont été mises en place à Kiev et dans trois régions afin d'"éviter des dommages importants aux infrastructures électriques dans le cas où les missiles de l'ennemi atteindraient leurs cibles", a annoncé la compagnie d'électricité privée DTEK. Deux sites énergétiques essentiels de la région d'Odessa ont aussi été endommagés dans cette nouvelle salve massive de missiles russes, d'après les autorités locales. 

Des Leopard 2 livrés à l'Ukraine "fin mars, début avril"

Après des semaines d'hésitations, les Etats-Unis et l'Allemagne ont annoncé, mercredi, la livraison de chars lourds à l'Ukraine. Berlin doit fournir à Kiev 14 chars Leopard 2 de type 2A6 issus des stocks de son armée, la Bundeswehr, et a décidé d'autoriser ses alliés occidentaux disposant de ces blindés de fabrication allemande à en faire de même. "Il est prévu que nous ayons la compagnie fin mars début avril" en Ukraine, a déclaré, jeudi, le ministre de la Défense Boris Pistorius. 

Le Canada a quant à lui fait savoir son intention de livrer quatre chars Leopard 2 à l'Ukraine. "Ces quatre chars sont prêts au combat et seront déployés dans les semaines à venir", a déclaré la ministre de la Défense, Anita Anand, lors d'une conférence de presse. Elle a par ailleurs précisé que le nombre de chars livrés pourrait "augmenter" à l'avenir.

La livraison des chars à l'Ukraine dénoncée par le Kremlin

Jeudi, le Kremlin a dénoncé "l'engagement direct" des Occidentaux dans le conflit en Ukraine, après l'annonce de la livraison de dizaines de chars européens et américains à Kiev. "A Moscou, nous considérons cela comme un engagement direct dans le conflit et nous voyons que (cet engagement) grandit", a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

"Nous ne sommes pas en guerre avec la Russie, et aucun de nos partenaires ne l'est", a assuré le ministère des Affaires étrangères français. "La livraison d'équipements militaires dans le cadre de l'exercice de sa légitime défense (...) ne constitue pas une cobelligérance", a martelé le Quai d'Orsay. 

De nouvelles sanctions américaines contre Wagner 

Le Trésor américain a élargi les sanctions contre le groupe Wagner, l'organisation paramilitaire affiliée à Moscou. Elles ciblent désormais une entreprise d'imagerie satellite russe et des sociétés de sécurité basées en Afrique, accusées de soutenir les opérations du groupe paramilitaire. Vendredi dernier, Washington a désigné Wagner comme une "organisation criminelle internationale", coupable de "vastes atrocités et abus de droits humains".

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