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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 21 août

Les autorités de Kiev ont annoncé dimanche l'interdiction de tout rassemblement public entre lundi et jeudi dans la capitale, par crainte de représailles russes pour le Jour de l'indépendance en Ukraine, mercredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 18 août 2022 à Lviv (Ukraine).  (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Kiev craint davantage de bombardements russes au cours des prochains jours, à l'heure où l'Ukraine fêtera le Jour de l'indépendance, six mois après le début de l'offensive russe dans le pays. En parallèle dimanche, Emmanuel Macron, Joe Biden, Olaf Scholz et Boris Johnson ont appelé à la "retenue" autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par l'armée russe. Franceinfo revient sur les faits marquants du dimanche 21 août sur le front de la guerre en Ukraine.

L'Ukraine craint des représailles pour son Jour de l'indépendance 

La Russie pourrait "faire quelque chose de particulièrement dégoûtant" et "cruel" la semaine prochaine en Ukraine, lorsque le pays fêtera son Jour de l'indépendance mercredi, a averti samedi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. "Un des objectifs clefs de l'ennemi est de nous humilier", de "semer l'abattement, la peur et des conflits", mais "nous devons être suffisamment forts pour résister à toute provocation" et "faire payer les occupants pour leur terreur", a-t-il ajouté.

Selon un conseiller de la présidence, Mykhaïlo Podoliak, la Russie pourrait intensifier ses bombardements de villes ukrainiennes mardi et mercredi. Dans ce contexte, les autorités de Kiev ont annoncé dimanche l'interdiction de tout rassemblement public entre lundi et jeudi dans la capitale. Le gouverneur de la région de Kharkiv a quant à lui annoncé un long couvre-feu prévu de mardi soir à jeudi matin. 

Kiev dément toute implication dans le meurtre de la fille d'un idéologue ultra-nationaliste russe

Daria Douguine, fille de l'intellectuel ultra-nationaliste russe Alexandre Douguine, est morte dans l'explosion de la voiture de son père, samedi près de Moscou. Selon Andrei Krasnov, un proche de Daria Douguine cité par l'agence de presse d'Etat russe TASS (en anglais), Alexandre Douguine était la personne visée par l'explosion. Sa fille avait emprunté sa voiture pour revenir d'un festival en banlieue de Moscou où elle s'était rendue avec son père. Ce dernier aurait toutefois décidé de changer de voiture, d'après le journal gouvernemental russe Rossiiskaya Gazeta (en russe).

Alexandre Douguine, qui soutient l'offensive russe en Ukraine, est le promoteur de la doctrine "eurasiste", une alliance entre l'Europe et l'Asie sous direction russe. Denis Pouchiline, le dirigeant prorusse de la république séparatiste auto-proclamée de Donetsk, a accusé les forces ukrainiennes d'être derrière l'assassinat de Daria Douguine. Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak, a démenti toute implication ukrainienne dans cet attentat. "L'Ukraine n'a sans aucun doute rien à voir avec l'explosion d'hier, parce que nous ne sommes pas un Etat criminel", a-t-il martelé. 

Un responsable du service de sécurité retrouvé mort 

Le chef d'une antenne régionale du service de sécurité ukrainien (SBU) a été retrouvé mort à son domicile dans le centre de l'Ukraine, a annoncé dimanche le parquet général. Tard samedi soir, l'épouse d'Oleksandre Nakonetchny a entendu le son d'un tir dans leur appartement à Kropyvnytsky, avant de découvrir le corps de son mari atteint par balle dans l'une des pièces, a précisé cette même source sur Telegram. La police a ouvert une enquête pour établir la cause de son décès. 

Un appel à la "retenue" autour de Zaporijjia 

Les dirigeants américain, français, allemand et britannique ont appelé dimanche à la "retenue" autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par l'armée russe. Les présidents américain et français, Joe Biden et Emmanuel Macron, ainsi que le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui se sont entretenus au téléphone, ont aussi demandé l'envoi "rapide" sur place d'une mission des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), selon le porte-parole d'Olaf Scholz.

En parallèle, "les quatre dirigeants ont réaffirmé leur détermination à soutenir l’Ukraine dans la durée pour lui permettre de se défendre", a précisé dimanche soir l'Elysée. 

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