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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 26 mars

L'UE a affirmé qu'elle était "prête" à adopter de nouvelles sanctions contre la Biélorussie si ce pays acceptait de déployer des armes nucléaires russes sur son territoire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats ukrainiens participent à des exercices militaires à Tchernobyl (Ukraine), près de la frontière biélorusse, le 20 février 2023. (SERGEI SUPINSKY / AFP)

L'Union européenne a menacé, dimanche 26 mars, la Biélorussie de sanctions si celle-ci décidait d'accueillir des armes nucléaires russes. De son côté, les Etats-Unis affirment n'avoir "aucune indication" que Moscou ait transféré des armes nucléaires à la Biélorussie. Franceinfo vous résume les principaux événements de la journée. 

La France condamne l'intention russe de déployer des armes nucléaires en Biélorussie

La France a condamné dimanche l'intention du président russe Vladimir Poutine de déployer des armes nucléaires "tactiques" sur le territoire de son allié biélorusse, appelant Moscou à faire preuve de "responsabilité" et à revenir sur sa décision, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"Cet accord représente un élément supplémentaire d'érosion de l'architecture internationale de la maîtrise des armements et de la stabilité stratégique en Europe", souligne la porte-parole du Quai d'Orsay. Paris appelle la Russie à "faire preuve de la responsabilité attendue d'un Etat doté de l'arme nucléaire et à revenir sur cet accord déstabilisant", conclut-elle.

Washington n'a "aucune indication" que Moscou ait transféré des armes nucléaires

"Nous n'avons aucune indication qu'il ait tenu son engagement ou qu'aucune arme nucléaire n'ait été transférée", a affirmé John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, sur la chaîne CBS, et interrogé sur l'annonce par le président russe que Moscou allait déployer des armes nucléaires tactiques en Biélorussie. Il a encore souligné que rien à ce stade n'amenait les Etats-Unis "à changer [leur] positionnement en matière de dissuasion stratégique".

L'UE menace la Biélorussie de nouvelles sanctions si elle accueille des armes nucléaires russes

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a averti dimanche que l'UE était "prête" à adopter de nouvelles sanctions contre la Biélorussie si ce pays déployait des armes nucléaires russes sur son territoire. "L'accueil par la Biélorussie d'armes nucléaires russes constituerait une escalade irresponsable et une menace pour la sécurité européenne. La Biélorussie peut encore arrêter cela, c'est son choix. L'UE se tient prête à réagir par de nouvelles sanctions", a déclaré Josep Borrell sur Twitter.

Kiev appelle à une réunion de l'ONU pour mettre fin au "chantage nucléaire" de la Russie

L'Ukraine a appelé dimanche à organiser une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour répondre au "chantage nucléaire" de la Russie, après l'annonce par Vladimir Poutine que Moscou allait déployer des armes nucléaires en Biélorussie"L'Ukraine attend des actions efficaces pour contrer le chantage nucléaire du Kremlin de la part du Royaume-Uni, de la Chine, des Etats-Unis et de la France" en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, a fait savoir le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué. 

La Russie "a pris la Biélorussie en otage nucléaire", accuse Kiev

L'Ukraine a accusé dimanche la Russie d'avoir pris "en otage" la Biélorussie après l'annonce par Vladimir Poutine que Moscou déploierait des missiles nucléaires "tactiques" sur le territoire de son allié, aux portes de l'Union européenne. Le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, Oleksiï Danilov, a ajouté que la décision de Vladimir Poutine était un "pas vers la déstabilisation interne du pays"L'annonce de Moscou "maximise le niveau de perception négative et de rejet public de la Russie et de Vladimir Poutine dans la société biélorusse", a aussi avancé Oleksiï Danilov.

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