Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 26 décembre
L'Ukraine a appelé à l'exclusion de la Russie des Nations Unies, lundi 26 décembre, plus de dix mois après le début de l'invasion russe de son territoire. Dans un tweet, le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, a martelé que "la présence de la Russie au Conseil de sécurité et à l'ONU dans son ensemble sont illégitimes".
En parallèle, la Russie a accusé lundi Kiev d'attaquer son territoire, notamment en lançant un drone contre une base aérienne en territoire russe. Franceinfo vous résume les derniers développements sur le front de la guerre en Ukraine.
Kiev évoque un sommet pour la paix...
"Chaque guerre se termine à la suite des actions sur le champ de bataille et à la table des négociations." Dans un entretien accordé lundi à l'agence de presse américaine Associated Press (en anglais), le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, a déclaré que Kiev visait l'organisation d'un sommet pour la paix d'ici la fin du mois de février, qui marquera la première année du début de l'offensive russe en Ukraine. "Les Nations unies pourraient être le meilleur endroit pour organiser ce sommet, car il ne s'agit pas de rendre service à un certain pays", a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne dans cet entretien.
Le ministre a toutefois ajouté que la Russie ne pourrait être invitée à ces pourparlers que si elle accepte, au préalable, des poursuites devant une cour internationale pour les crimes de guerre commis durant le conflit. La Russie "ne pourra être invitée pour cette étape que par ce biais", a déclaré Dmytro Kuleba.
... Et réclame l'exclusion de la Russie de l'ONU
"L'Ukraine appelle les Etats membres de l'ONU (...) à priver la Fédération de Russie de son statut de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et à l'exclure de l'ONU dans son ensemble", avait déclaré plus tôt dans l'après-midi le ministère des Affaires étrangères ukrainien dans un communiqué. Selon la diplomatie ukrainienne, la Russie "occupe illégalement le siège de l'URSS au Conseil de sécurité de l'ONU" depuis 1991 et la dislocation de l'Union soviétique en 15 nouveaux pays.
Ces "trois décennies de présence illégale à l'ONU ont été marquées par des guerres et la prise de territoires d'autres pays, un changement forcé des frontières reconnues internationalement et des tentatives de satisfaire ses ambitions néo-impériales", a dénoncé Kiev.
Cette demande n'a guère de chance d'aboutir, Moscou disposant d'un statut de membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU qui lui octroie un droit de véto.
Moscou dénonce une attaque d'un drone ukrainien sur son territoire
Selon les agences de presse russes, un drone ukrainien a été abattu alors qu'il s'approchait, dans la nuit de dimanche à lundi, de la base russe d'Engels, dans la région de Saratov (Russie), soit à quelque 600 km de l'Ukraine. "À la suite de la chute de l'épave du drone, trois techniciens russes qui se trouvaient sur l'aérodrome ont été mortellement blessés", selon l'agence TASS, citant le ministère de la Défense. Ce bilan de trois soldats tués a été confirmé par le gouverneur régional, Roman Boussarguine, sur Telegram.
Le FSB déclare avoir éliminé un "groupe de saboteurs" ukrainiens
Les services de renseignement russes (FSB) ont assuré lundi avoir éliminé un "groupe de saboteurs" ukrainiens qui "tentait" d'entrer dimanche dans la région russe de Briansk, frontalière avec l'Ukraine, en possession d'armes et explosifs.
"A l'issue d'affrontements armés le 25 décembre, quatre saboteurs ont été éliminés", a affirmé le FSB, également en charge de la protection des frontières.
Les autorités ukrainiennes n'ont fait aucun commentaire sur cet incident, ni sur les accusations russes au sujet de l'attaque d'un drone ukrainien sur la base russe d'Engels.
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