Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 15 juin
Les Etats-Unis annoncé une nouvelle aide militaire pour Kiev, d'un montant d'un milliard de dollars.
Les multiples appels lancés par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et son gouvernement ont fini par payer. Après avoir réclamé plusieurs fois par jour, et depuis plusieurs semaines, de nouvelles livraisons d'armes, une nouvelle aide militaire a été annoncée par les Etats-Unis, mercredi 15 juin. Les pays de l'Otan vont fournir davantage d'armes lourdes modernes à l'Ukraine, mais cela "demande du temps" car il faut former les militaires ukrainiens à leur utilisation, a déclaré de son côté le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg. Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée.
Les Etats-Unis annoncent un nouvelle aide militaire d'un milliard de dollars
Le président américain a annoncé une nouvelle tranche d'aide militaire à l'Ukraine. Joe Biden précise dans un communiqué l'avoir dit à son homologue ukrainien au cours d'un entretien téléphonique. "J'ai réaffirmé l'engagement des Etats-Unis à soutenir l'Ukraine qui défend sa démocratie, protège sa souveraineté et son intégrité territoriale face à l'agression injustifiée de la Russie", a souligné le dirigeant américain.
Cette nouvelle tranche d'aide comprend "des pièces d'artillerie et de défense côtière supplémentaires, ainsi que des munitions pour les pièces d'artillerie et les lance-roquettes avancés dont les Ukrainiens ont besoin pour leurs opérations défensives dans le Donbass", a-t-il ajouté. Le Pentagone a précisé que cette aide comprenait notamment 18 obusiers Howitzers avec leurs véhicules de transport et 36 000 obus, ainsi que deux lanceurs de missiles anti-navires Harpoon, destinés à la défense côtière de l'Ukraine sur la mer Noire. "Je veux dire ma gratitude pour ce soutien, il est particulièrement important pour notre défense dans le Donbass", a réagi Volodymyr Zelensky dans un message vidéo.
Cette nouvelle tranche porte à 5,6 milliards de dollars le montant total de l'aide militaire accordée par les Etats-Unis à l'Ukraine depuis le début du conflit, le 24 février.
Xi Jinping réaffirme son soutien à Vladimir Poutine
Le président chinois a réaffirmé sa proximité avec son "vieil ami" russe. Au cours d'un échange téléphonique, le dirigeant chinois a assuré le chef du Kremlin du soutien de Pékin. "La Chine est disposée à poursuivre avec la Russie le soutien mutuel sur les questions de souveraineté, de sécurité, ainsi que sur d'autres questions d'intérêt fondamental et préoccupations majeures", a déclaré Xi Jinping à son homologue russe, selon des propos cités par l'agence de presse Chine Nouvelle.
Les Etats-Unis ont dans la foulée appelé la Chine à cesser de soutenir l'invasion russe de l'Ukraine pour éviter de se placer "du mauvais côté de l'Histoire". "Nous sommes préoccupés par l'alignement de la Chine avec la Russie", a déclaré un porte-parole de la diplomatie américaine.
Face à l'unité des démocraties occidentales, qui ont pris des sanctions sans précédent contre elle, la Russie ne peut compter que sur la puissance chinoise pour échapper à un isolement économique total. La Chine se refuse depuis le début de l'offensive russe à employer le mot "invasion" pour décrire l'opération militaire lancée par Moscou, et rejette la faute sur les Etats-Unis et l'Otan.
Moscou accuse Kiev d'avoir empêché l'évacuation de civils à Sievierodonetsk
La Russie a accusé les forces ukrainiennes d'avoir empêché l'évacuation par un "couloir humanitaire" des civils se trouvant dans une usine de Sievierodonetsk, ville de l'est de l'Ukraine prise d'assaut par l'armée russe. "La partie russe a mis à disposition un couloir humanitaire pour permettre l'évacuation des civils de l'usine chimique Azot à Sievierodonetsk. Malgré toutes ces mesures, (...) les autorités de Kiev ont fait échouer avec cynisme l'opération humanitaire", a accusé le ministère de la Défense russe dans un communiqué.
La Russie avait affirmé mardi qu'elle mettrait en place un "couloir humanitaire" mercredi de 7 heures à 19 heures (heure française) pour permettre aux civils ayant trouvé refuge dans l'usine Azot de quitter Sievierodonetsk en direction de territoires contrôlés par les forces de Moscou dans le Nord.
Le ministère de la Défense russe a cependant accusé les forces ukrainiennes d'avoir "violé le cessez-le-feu à plusieurs reprises" et d'avoir "utilisé la pause humanitaire pour se redéployer dans des positions (de combat) plus avantageuses". Il n'était pas possible de vérifier ces affirmations de manière indépendante.
Ikea annonce "réduire ses activités" en Russie et en Biélorussie
Le géant suédois de l'ameublement Ikea a annoncé qu'il allait "réduire ses activités en Russie et en Biélorussie" après les avoir suspendues au moment de l'invasion de l'Ukraine par Moscou. "Les ventes et les chaînes d'approvisionnement ont été très touchées dans le monde entier et nous ne pensons pas possible de reprendre notre activité prochainement" dans ces deux pays, a écrit dans un communiqué le groupe Ingka, qui gère la majorité des magasins Ikea.
Comme de nombreuses entreprises étrangères, Ikea avait suspendu ses activités en Russie et en Biélorussie au moment de l'invasion de l'Ukraine fin février. "Malheureusement, la situation ne s'est pas améliorée et cette guerre dévastatrice continue", a expliqué Ingka, ajoutant avoir "décidé d'entrer dans une nouvelle phase de réduction des activités d'Ikea". Le groupe a annoncé que les activités de ventes "seraient arrêtées et que la main d'œuvre serait réduite, ce qui implique que beaucoup de collaborateurs seront affectés".
Le groupe a ajouté que la production en Russie "réduirait ses effectifs et commencerait à chercher un nouvel acquéreur pour ses quatre usines". Les deux services d'achat et de logistique à Moscou et à Minsk seront aussi fermés de façon permanente.
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