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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 26 avril

Volodymyr Zelensky et le président chinois Xi Jinping se sont parlé pour la première fois depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, en février 2022.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky au téléphone avec le président chinois Xi Jinping, à Kiev, sur une image communiquée par son service de presse, le 26 avril 2023. (UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)

L'appel était très attendu. Le président chinois Xi Jinping s'est entretenu par téléphone avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, mercredi 26 avril, pour la première fois depuis que la Russie, alliée de la Chine, a lancé son offensive sur le territoire ukrainien. Un échange "long et significatif", s'est contenté de commenter sur Twitter (en anglais) le dirigeant de l'Ukraine, qui espère qu'il donnera "une impulsion puissante au développement des relations bilatérales".

"Sur le sujet de la crise ukrainienne, la Chine a toujours été du côté de la paix et sa position fondamentale est de promouvoir un dialogue de paix", a déclaré Xi Jinping, selon la chaîne de télévision d'Etat CCTV. Le dirigeant a également promis, selon cette même source, que la Chine ne cherchait pas à "tirer profit" de cette guerre. La Chine, qui a déjà encouragé Moscou et Kiev à des pourparlers, a annoncé dans la foulée l'envoi en Ukraine d'une délégation pour rechercher "un règlement politique de la crise ukrainienne". L'Ukraine, de son côté, a nommé un ambassadeur en Chine, un poste vacant depuis février 2021. Voici les autres informations à retenir de la journée.

Les occidentaux saluent l'appel Xi-Zelensky, la Russie critique Kiev

Après l'annonce de cette conversation téléphonique, le ministère russe des Affaires étrangères a "pris acte" de la volonté de Pékin de "s'efforcer de mettre en place un processus de négociation", dans un communiqué. Dans ce même texte, il accuse en revanche l'Ukraine de "saper les initiatives de paix" en refusant de dialoguer.

La France "encourage tout dialogue" susceptible de "contribuer à une résolution du conflit" en Ukraine "conformément aux intérêts fondamentaux" de Kiev et "au droit international", a déclaré mercredi l'Elysée, rappelant qu'Emmanuel Macron avait plaidé pour cet appel lors de sa visite en Chine début avril. "Je me réjouis de cette conversation, j'espère que c'est une première étape pour que la Chine joue un rôle pour convaincre la Russie d'arrêter son agression", a salué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. "C'est une bonne chose", a aussi commenté l'américain John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis. "Cela dit, savoir si cela peut déboucher sur une initiative, une proposition ou un plan de paix sérieux, nous l'ignorons pour l'instant", a-t-il tempéré.

Un journaliste ukrainien tué à Kherson, son collègue italien blessé

Le quotidien italien La Repubblica a annoncé la mort d'un journaliste ukrainien, Bogdan Bitik, qu'elle employait pour accompagner son correspondant en Ukraine, l'Italien Corrado Zunino. Les deux hommes sont "tombés dans une embuscade tendue par des snipers russes aujourd'hui dans la banlieue de Kherson", grande ville du sud de l'Ukraine reprise à l'armée russe en novembre.

"J'avais une veste avec écrit 'presse' dessus", a témoigné Corrado Zunino sur Twitter (en italien). Blessé à l'épaule, il a été hospitalité à Kherson.

Des avions russes interceptés au-dessus de la mer Baltique

L'armée de l'air allemande affirme que trois avions de reconnaissance russes ont été repérés et interceptés au-dessus de la mer Baltique. "Les deux SU-27 Flanker et un IL-20 russe volaient à nouveau sans signaux de transpondeur dans l'espace aérien international au-dessus de la mer Baltique", explique-t-elle sur Twitter, faisant référence à un incident similaire le 17 avril. Des avions allemands et britanniques, participant à la surveillance de l'espace aérien des pays baltes dans le cadre de l'Otan, les ont interceptés.

La Russie veut sanctionner de nouvelles entreprises étrangères

Le Kremlin a menacé d'"élargir" la liste des entreprises étrangères visées par des saisies "temporaires" d'actifs en Russie, un moyen de faire pression au moment où l'Occident réfléchit à utiliser les avoirs russes gelés à l'étranger. "Si nécessaire, la liste des entreprises peut être élargie", a mis en garde le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. 

La Russie a par ailleurs annoncé l'expulsion de 10 diplomates norvégiens en réponse à celle mi-avril de 15 employés de son ambassade à Oslo soupçonnés d'espionnage.

L'accord sur les céréales ukrainiennes toujours en péril

La Russie ne voit "aucun progrès" dans la levée des obstacles à ses exportations d'engrais, a déclaré l'ambassadeur russe auprès des Nations unies à Genève, Guennadi Gatilov. Ces progrès sont une condition avancée par Moscou pour accepter de prolonger l'accord qui permet l'exportation de céréales ukrainiennes par la mer Noire, qui arrive à échéance le 18 mai. "L'ONU essaie de faire de son mieux", a souligné l'ambassadeur russe, "mais nous n'avons vu pour l'instant que des promesses", a-t-il déclaré, alors que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a fait une proposition au président russe Vladimir Poutine, dont on ignore les détails.

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