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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mercredi 7 juin

Le président français a proposé l'envoi d'une aide rapide et condamné un "acte odieux", après la destruction du barrage de Kakhovka.
Article rédigé par franceinfo
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Des habitants fuient les inondations à Kherson (Ukraine), le 7 juin 2023. (OLEKSANDR GIMANOV / AFP)

Emmanuel Macron a réagi, mercredi 7 juin, au lendemain de la destruction du barrage de Kakhovka. "Nous enverrons dans les toutes prochaines heures une aide pour répondre aux besoins immédiats", a promis le locataire de l'Elysée sur Twitter, condamnant un "acte odieux qui met en danger les populations". Voici ce qu'il faut retenir de cette nouvelle journée de conflit.

Emmanuel Macron promet une aide rapide à Kiev

Le président français a réagi, au lendemain de la destruction du barrage de Kakhovka, dénonçant un "acte odieux". Il a également promis l'envoi d'une aide à Kiev "dans les toutes prochaines heures (...) pour répondre aux besoins immédiats".

Selon l'Elysée, le Centre de crise du ministère des Affaires étrangères va faire partir rapidement un premier convoi d'une dizaine de tonnes de produits demandés par les Ukrainiens, en matière de santé, d'hygiène et d'assainissement d'eau, dont une citerne portative. Lors d'un entretien téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, Emmanuel Macron lui "a également exprimé le souhait qu'une aide humanitaire soit apportée aux populations ukrainiennes touchées par les inondations résidant dans les territoires contrôlés par l'armée russe", a fait savoir la présidence française.

Zelensky déplore le manque d'aide internationale

De son côté, le président ukrainien a regretté l'absence d'aide humanitaire de la part de la communauté internationale. "L'ONU, les Nations unies et les représentants de la Croix-Rouge ne sont pas là. Après toutes ces heures, ils ne sont toujours pas là", a martelé Volodymyr Zelensky dans une interview diffusée par les médias allemands Welt TV et Bild. Il s'est dit "choqué" car "ce sont les forces qui doivent être là pour sauver la vie des gens".

La destruction, mardi, de ce barrage hydroélectrique situé dans une zone sous contrôle russe, dont Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité, a inondé des villes et villages situés sur les deux rives du fleuve Dnipro, dont des quartiers de la capitale régionale, Kherson.

Poutine accuse Kiev

Alors que Kiev déplore le manque d'aide internationale, Moscou continue d'accuser l'Ukraine d'être à l'origine de la destruction du barrage. "L'acte barbare ayant visé à détruire la centrale hydroélectrique de Kakhovka dans la région de Kherson a conduit à une catastrophe environnementale et humanitaire à grande échelle", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une conversation téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

L'ONU dénonce "une nouvelle conséquence dévastatrice de l'invasion russe"

Pour l'ONU, en revanche, la culpabilité de Moscou ne fait aucun doute. Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a dénoncé "la tragédie d'aujourd'hui" comme étant "un nouvel exemple du prix terrible de la guerre pour la population". Et le chef de l'ONU d'insister : "Les vannes de la souffrance débordent depuis plus d'un an. Cela doit s'arrêter."

Près de 2 000 personnes évacuées côté ukrainien

Pendant ce temps, les évacuations par bus et par train se poursuivent dans l'est du pays. "La situation la plus difficile a lieu dans le district de Korabelny de la ville de Kherson. Jusqu'à présent, le niveau de l'eau s'est élevé de 3,5 m, plus de 1 000 maisons sont inondées", dans cette cité reprise aux Russes par les Ukrainiens en novembre 2022, a déclaré un responsable de la présidence ukrainienne.

Selon le ministre ukrainien de l'Intérieur, Igor Klymenko, 1 894 personnes ont été évacuées des zones sous contrôle ukrainien, où ont été mobilisés plus de 1 600 sauveteurs et policiers. Selon lui, 30 localités ont été inondées dont 10 actuellement sous contrôle russe. Au total, les autorités ukrainiennes vont devoir évacuer "plus de 17 000" civils, avait estimé mardi le procureur général Andriï Kostine.

Un pipeline géant ciblé

La Russie a accusé "un groupe de sabotage ukrainien" d'avoir fait exploser le pipeline d'ammoniac entre Togliatti et Odessa. Moscou assure que l'attaque a eu lieu près de Massioutovka, un village dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, et qu'elle a fait plusieurs blessés, dont des civils.

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