Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 10 juin
Où en est la large contre-offensive ukrainienne ? Volodymyr Zelensky a évoqué, samedi 10 juin, "des actions contre-offensives et défensives" de son armée sur le front, tout en refusant de dire s'il s'agissait de la grande attaque préparée depuis des mois par l'état-major à Kiev. Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée.
Le président ukrainien fait état d'"actions" de son armée
"Des actions contre-offensives et défensives ont lieu en Ukraine, et je n'en parlerai pas en détail", a déclaré Volodymy Zelensky lors d'une conférence de presse. "Il faut faire confiance à nos militaires et je leur fais confiance", a-t-il ajouté.
Ces propos font suite à ceux de Vladimir Poutine, qui a affirmé vendredi que la grande contre-offensive ukrainienne destinée à repousser les troupes de Moscou avait commencé. L'armée russe a fait état d'attaques d'ampleur, principalement sur le front Sud, depuis six jours. De leur côté, les autorités ukrainiennes ont semblé minimiser ces combats sur le front tout en restant flous sur leur stratégie.
Le porte-parole du commandement Est de l'armée ukrainienne, Serguiï Tcherevaty, a affirmé, samedi, à la télévision que les troupes étaient parvenues à avancer de 1 400 mètres autour de la ville dévastée de Bakhmout, dont Moscou a revendiqué la capture en mai.
Nouvelle attaque de drones à Odessa
Le grand port ukrainien d'Odessa sur la mer Noire a été une nouvelle fois visé par une attaque de drones à l'aube. Les autorités régionales ont fait état de trois morts et 26 blessés. Parmi les blessés figurent trois enfants, ont-elles précisé.
Tous les engins ont été détruits mais des débris sont tombés sur un immeuble d'habitation. Cela a entraîné un incendie et des dégâts sur plusieurs bâtiments.
Emmanuel Macron appelle l'Iran "à mettre immédiatement fin au soutien" à la Russie
Lors d'un entretien téléphonique avec le président iranien, Ebrahim Raïssi, le chef de l'Etat français a "alerté sur la gravité des conséquences, à la fois sécuritaires et humanitaires, de la livraison par l'Iran de drones à la Russie et appelé Téhéran à mettre immédiatement fin au soutien qu'il apporte ainsi à la guerre d'agression russe contre l'Ukraine", selon un communiqué de l'Elysée.
Un porte-parole de la Maison Blanche a affirmé vendredi que la Russie "[recevait] du matériel d'Iran pour construire une usine de drones" sur son sol. Le site "pourrait être pleinement opérationnel au début de l'année prochaine". Téhéran a, à plusieurs reprises, jugé "sans fondement" les accusations américaines de fournitures d'armes à la Russie, en assurant ne pas être partie prenante dans le conflit ukrainien.
Le Premier ministre canadien en visite surprise à Kiev
Sur le front diplomatique, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, s'est rendu à Kiev samedi. Il a notamment blâmé la Russie pour la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud de l'Ukraine. Elle "est une conséquence directe de la décision de la Russie d'envahir le pays", a-t-il dit au côté du président ukrainien Zelensky.
Pour autant, le dirigeant canadien n'a pas accusé Moscou d'avoir été à l'origine de l'explosion ayant provoqué une immense brèche dans le barrage. Les deux camps se rejettent la responsabilité.
L'Islande ferme son ambassade à Moscou, la Russie promet "une réponse"
L'Islande est le premier pays avoir pris une telle mesure depuis le début de la guerre en février 2022. La ministre des Affaires étrangères islandaise, Thórdís Gylfadóttir, a expliqué, vendredi, que "la situation actuelle ne permet tout simplement pas à la petite représentation diplomatique de [Reykjavik] d'opérer en Russie".
"Toutes les actions antirusses de Reykjavik susciteront inévitablement une réponse", a affirmé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, accusant l'Islande d'avoir "ruiné" les relations entre les deux pays. "Nous tiendrons compte de cette décision inamicale lorsque nous établirons nos relations avec l'Islande à l'avenir", a-t-il ajouté, estimant que "l'entière responsabilité de cette évolution incombe" à Reykjavik.
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