Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 22 novembre, au lendemain du tir de missile expérimental russe
Les capitales occidentales ont condamné une dangereuse "escalade". Au lendemain du tir d'un missile russe expériemental sur l'Ukraine, l'inquiétude est de mise, vendredi 22 novembre. Kiev a demandé à ses alliés des systèmes de défense antiaérienne de dernière génération pour se protéger, alors que Vladimir Poutine a ordonné de continuer à produire et tester ce projectile de portée intermédiaire, baptisé Orechnik. Sur le terrain, des tirs russes ont fait au moins deux morts à Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités locales. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.
L'Ukraine demande de l'aide à ses alliés et attend des décisions "concrètes"
"Le ministre ukrainien de la Défense a d'ores et déjà des échanges avec nos partenaires pour de nouveaux systèmes de défense antiaérienne - précisément le genre de systèmes qui peuvent protéger des vies face à de nouveaux risques", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo à ses concitoyens publié vendredi soir sur les réseaux sociaux.
L'Ukraine attend par ailleurs des décisions "concrètes" à l'encontre de la Russie à l'issue de la réunion mardi avec l'Otan, a affirmé vendredi son ministre des Affaires étrangères. "Nous espérons que [la réunion] débouchera sur des résultats concrets et significatifs", a déclaré Andriï Sybiga lors d'une conférence de presse. Il précise que Kiev soulèvera "la question de [comment] limiter la capacité de la Russie à produire ce type d'armement".
Vladimir Poutine ordonne de continuer à produire ce missile expérimental
Vantant "la puissance" de cette arme, le président russe a ordonné vendredi de produire en série et de continuer à tester au combat ce nouveau missile balistique hypersonique Orechnik. "Nous poursuivrons ces essais, notamment dans des situations de combat, en fonction de la situation et de la nature des menaces visant la sécurité de la Russie", a-t-il déclaré lors d'une réunion avec des responsables militaires diffusée à la télévision.
La veille, Vladimir Poutine a fait porter la responsabilité de l'escalade sur les Occidentaux, après des frappes ukrainiennes en territoire russe avec des missiles américains et britanniques. Dans un discours à la nation, il a estimé que la guerre en Ukraine avait pris désormais un "caractère mondial" et a menacé de frapper les pays fournissant des armes à Kiev.
Le Parlement ukrainien déserté par crainte de frappes russes
Le Parlement ukrainien a annulé vendredi sa séance par crainte de frappes russes en plein coeur de Kiev, au lendemain du tir par la Russie de son nouveau missile. La Rada a "annulé" sa séance en raison de "signaux sur un risque accru d'attaques contre le quartier gouvernemental dans les jours à venir", ont expliqué plusieurs députés à l'AFP.
En plein cœur de Kiev, ce quartier où se situent également la présidence, le siège du gouvernement et la Banque centrale, a jusqu'à présent été épargné par les bombardements. L'accès y est strictement contrôlé par l'armée. Le porte-parole du président Volodymyr Zelensky a de son côté assuré que l'administration présidentielle "travaillait comme d'habitude en respectant les normes de sécurité habituelles".
Des tirs russes font au moins deux morts à Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine
Soumy, ville proche de la frontière russe, a été touchée vendredi par des frappes russes qui ont fait au moins deux morts, ont rapporté les autorités locales vendredi. Le maire, Artem Kobzar, a fait état sur Telegram de "plusieurs explosions massives", précisant qu'une alerte aérienne restait en vigueur à 6 heures locales et demandant aux habitants de rester à l'écart des fenêtres. Selon l'administration militaire régionale, un quartier résidentiel a été frappé par un drone russe. L'attaque a également fait dix blessés, selon un bilan préliminaire de la même source.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.