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Vidéo Guerre en Ukraine : dans les pas d'un procureur qui enquête sur des crimes de guerre

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Guerre en Ukraine : dans les pas d’un jeune procureur qui enquête sur des crimes de guerre
Guerre en Ukraine : dans les pas d’un jeune procureur qui enquête sur des crimes de guerre Guerre en Ukraine : dans les pas d’un jeune procureur qui enquête sur des crimes de guerre (France 2)
Article rédigé par France 2 - M. De Chalvron, F. Le Moal, J. Cordier, A. Kononenko
France Télévisions
France 2

Depuis plusieurs semaines, des enquêteurs tentent de recueillir des preuves de crimes de guerre qui s'accumulent en Ukraine. Le bureau du procureur général a recensé plus de 6 000 dossiers. Comment travaillent-ils sur le terrain ? Illustration à Tchernihiv.

Enquêter sur les crimes de guerre en Ukraine est un voyage dans l'horreur et la destruction. À Tchernihiv (Ukraine), dans des zones récemment occupées par les troupes russes, une équipe de France Télévisions a été autorisée à suivre un procureur du sud de la région. "Je n'ai pas étudié les crimes de guerre en tant que tels, il n'y avait pas de besoin pour ça, notre pays n'était pas en guerre totale comme celle-ci", confie Dimitrov Alistrov. Le procureur va à la rencontre d'une mère dont la fille a disparu. Elle raconte que les soldats russes l’ont emmenée après avoir découvert des discussions avec des soldats ukrainiens sur son téléphone.

Des témoignages d’exactions dans chaque village

Plus loin, un voisin a été soupçonné d'être un informateur pour l’armée ukrainienne et a été séquestré pendant plus de 20 jours dans un sous-sol. "C'est l'enfer, ce qu'ils ont fait ici", témoigne-t-il. "Plus tard, on fera un interrogatoire policier plus poussé, on relèvera tout ce qui doit l’être", rebondit le procureur. Dernière étape de la journée, il tient à voir la crèche où l’homme a été séquestré. Le bâtiment a été totalement détruit.

Il y a des témoignages d'exactions dans chaque village en Ukraine. Cependant, "seul un petit nombre d’entre eux feront peut-être l'objet de poursuites judiciaires, faute de preuves suffisantes", conclut l’envoyé spécial Marc de Chalvron. 

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