Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron veut envoyer "des signaux clairs de soutien dans la durée" à l’Europe de l’Est
Emmanuel Macron participe mercredi 31 mai au forum Globsec à Bratislava en Slovaquie. Il doit y doit prononcer un discours sur la sécurité du continent européen, une première pour un président français, à un mois du sommet de l'Otan à Vilnius, les 11-12 juillet, où le soutien politique et militaire à l'Ukraine doit être réaffirmé.
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Premier objectif pour Emmanuel Macron, lever le doute sur le plein engagement de la France aux côtés de l'Ukraine. Longtemps jugé trop mou, voire ambigu vis-à-vis du Kremlin, le président français va envoyer "des signaux clairs de soutien dans la durée" à Kiev, promet l'Élysée. Car l'Europe centrale et orientale a mal vécu ses appels à ne pas humilier la Russie et elle ne partage pas son rêve d'autonomie stratégique européenne. Elle ne conçoit sa sécurité qu'à l'ombre de l'Otan. En guise de réponse, Emmanuel Macron va rappeler le déploiement de forces françaises en Estonie et en Roumanie et surtout réaffirmer que, face à Poutine, l'unité du continent européen est impérative.
L'ombre de la Russie
Dans les Balkans, en Moldavie, mais aussi dans des États membres de l'UE, comme la Hongrie ou la Bulgarie, la guerre déstabilise des sociétés marquées par le tropisme russe – économique, énergétique, mais aussi culturel et politique. Partout où il le peut, Vladimir Poutine s'engouffre dans la brèche, soufflant, par exemple, sur les braises mal éteintes du nationalisme ethnique au Kosovo où, depuis deux jours, la minorité serbe affronte les autorités kosovares et la force de paix de l'Otan. Conséquence concrète, à Bratislava, Emmanuel Macron ne rencontrera pas comme prévu le président serbe, qui a annulé sa venue dans la capitale slovaque.
Jeudi 1er juin, le président français se rendra en Moldavie pour le 2e sommet de la communauté politique européenne (CPE) qu'il a initiée l'an dernier.
La CPE est ce forum élargi de l'Union européenne (20 pays invités en plus des 27 membres du bloc) qui rassemble des profils très différents, Arménie, Islande, Norvège, Suisse, Turquie, Royaume-Uni, Serbie, Azerbaïdjan… Un premier rendez-vous avait eu lieu en octobre à Prague. Le choix de la Molavie, ce petit pays de moins de trois millions d'habitants, limitrophe de l'Ukraine, n'est pas anodin. La photo de famille des quelque 47 chefs d’État et de gouvernement réunis aura valeur de symbole, à quelques kilomètres de la ligne de front.
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