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Guerre en Ukraine : "Il faudrait tirer des leçons de l'accueil positif" des réfugiés ukrainiens, plaide France terre d'asile

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France a accueilli "à peu près 100 000 personnes", dont "environ un tiers d'enfants", note l'association qui espère voir cet élan de solidarité être aussi destiné à d'autres réfugiés.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) a accueilli une centaine de réfugiés ukrainiens en mars 2022. (RADIO FRANCE)

"Il faudrait que des leçons soient tirées de l'accueil positif" des réfugiés ukrainiens "pour qu'on puisse en faire bénéficier les autres", plaide Delphine Rouilleault. La directrice générale de France terre d'asile tire mercredi 22 février sur franceinfo un "bilan très positif de la manière dont les opérations d'accueil se sont organisées", presque un an après le début de l'invasion russe en Ukraine. Elle rappelle que "le gouvernement [français] avait un objectif qu'aucun Ukrainien ne dorme à la rue et il y est parvenu". Les réfugiés ukrainiens "ont été pris en charge et hébergés soit dans des centres d'hébergement d'urgence, soit chez des familles".

>> Guerre en Ukraine : la France a accueilli 106 000 réfugiés ukrainiens depuis février 2022

Delphine Rouilleault salue le fait que "les Ukrainiens ont bénéficié d'un statut particulier, la protection temporaire, déclenché de manière européenne". Ce statut leur a notamment permis "d'avoir tout de suite accès au marché du travail et aux soins de santé remboursés". "Ils n'ont pas connu le parcours du combattant que les réfugiés politiques et autres migrants connaissent quand ils arrivent en France", indique la directrice générale de France terre d'asile.


Delphine Rouilleault se réjouit également de "la forte mobilisation des rectorats, des collectivités locales et des écoles" qui a permis d'accueillir et de scolariser les enfants réfugiés. Elle constate cela dit que les réfugiés ukrainiens rencontrent quelques problèmes "à moyen terme et en matière d'intégration", notamment parce qu'on "n'apprend pas le français en quelques semaines". Cela engendre ainsi des difficultés "d'accès au logement et à l'autonomie", ajoute-t-elle. Si elle se réjouit de "la forte mobilisation des rectorats, des collectivités locales et des écoles" qui ont permis d'accueillir et de scolariser les enfants réfugiés.

"Lorsqu'il y a une volonté politique, il y a un chemin."

Delphine Rouilleault

sur franceinfo

Au vu de ce bilan positif, France terre d'asile appelle maintenant les autorités français à appliquer le même dispositif pour les autres réfugiés. Sa directrice générale, Delphine Rouilleault évoque trois leçons à tirer, à commencer par "organiser un premier accueil de tous les demandeurs d'asile pour éviter que le passage de la demande d'asile ne démarre par la rue", explique-t-elle, déplorant le fait qu'actuellement "des demandeurs d'asile afghans dorment à la rue, alors que leur pays est dans une situation absolument catastrophique".

Delphine Rouilleault met également en avant l'accès à l'emploi : "On a accordé aux Ukrainiens le droit d'accéder au marché du travail sans avoir besoin d'une autorisation spécifique" ce qui "pourrait aussi bénéficier à tout le monde", précise-t-elle. Enfin, dernière leçon à tirer selon la directrice générale de France terre d'asile : "le fait qu'il n'y ait pas de délai de carence de trois mois pour les remboursements" des soins.

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