Guerre en Ukraine : la Chine a-t-elle suspendu ses livraisons de drones vers la Russie ?
La bataille des airs va-t-elle changer de tournure ? Devenus incontournables dans la guerre que se livrent la Russie et l'Ukraine, les drones sont au cœur de l'arsenal des deux armées. Ces engins aussi redoutables que faciles à manipuler sont utilisés pour faire de la reconnaissance, larguer des explosifs, ou encore en tant qu'appareils kamikaze... D'où la volonté des deux camps d'en avoir de plus en plus, et de plus en plus performants à disposition.
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Si la Russie a pu compter sur l'aide de l'Iran pour la production de gros drones kamikazes, il semble qu'elle ne puisse plus compter sur la Chine pour les drones plus légers. Si les dirigeants russes et chinois ont beau clamer que leur coopération est sans limite, Pékin semble néanmoins très prudent quand son principal client, les Etats-Unis, lui envoie un avertissement comme cet été. Washington avait alors accusé Pékin de laisser passer vers la Russie des drones officiellement à usage civil, agricole ou industriel, mais pouvant facilement être détournés vers des usages militaires.
Les pièces détachées introuvables
La Chine a donc annoncé cet été des restrictions à l'exportation de drones et de leurs composants. Le gouvernement chinois n'a pas cité officiellement de pays concerné, mais d'après le quotidien russe Kommersant, les effets de ces restrictions se font déjà sentir côté russe. Plusieurs revendeurs de drones affirment qu'ils ont épuisé leurs stocks et certains fabricants russes et certains fabricants russes manqueraient de composants, qui sont introuvables en Russie. Et même des pays tiers comme le Kazakhstan par où transitaient les drones chinois refusent désormais de les envoyer en Russie...
Les drones sont devenus un enjeu tel en Russie, que plusieurs centres commerciaux, désertés par les enseignes occidentales, ont été transformés en usines de drones ces derniers mois.
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