Guerre en Ukraine : la France va livrer "des centaines" de vieux blindés à Kiev

Des véhicules de transport de troupes âgés de plus de 40 ans vont être envoyés à l'Ukraine dans les prochains mois, a annoncé le ministre des Armées, Sébastien Lecornu.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un véhicule blindé VAB de fabrication française est conduit par un militaire ukrainien, le 21 janvier 2024, dans la région de Donetsk (Ukraine). (ROMAN PILIPEY / AFP)

Un nouveau paquet d'aide pour l'Ukraine. La France va livrer à Kiev des "centaines" de vieux véhicules de l'avant blindés (VAB), a annoncé son ministre des Armées, Sébastien Lecornu, dimanche 31 mars. "C'est absolument clé pour la mobilité des troupes" et "pour tenir une ligne de front aussi grande", a-t-il expliqué dans un entretien à La Tribune Dimanche.

"Ce matériel ancien, encore opérationnel, va pouvoir directement profiter à l'Ukraine en quantité importante. On peut en parler en centaines pour 2024 et début 2025", a-t-il ajouté. Ces blindés de transport de troupes, qui ont plus de 40 ans au compteur, sont en train d'être remplacés dans l'armée de Terre française par les blindés de nouvelle génération Griffon.

Répondant aux demandes pressantes de Kiev de renforcer ses capacités de défense anti-aérienne, Paris va aussi "débloquer un nouveau lot de missiles Aster 30" pour le dispositif Samp/T Mamba, un équivalent du Patriot américain. "Il y a une urgence sur la défense sol-air", souligne le ministre, évoquant les attaques de missiles et de drones de la Russie, qui "est en train de durcir ses frappes".

Les industriels français pressés de faire des stocks

Pour accélérer les livraisons à l'Ukraine et répondre aux besoins de l'armée française, notamment en mer Rouge face aux houthis, Sébastien Lecornu enjoint à l'industrie de défense de produire davantage et plus rapidement. Des décrets ont été publiés vendredi "en matière d'obligation de stocks, de priorisation des contrats et même de réquisition", insiste-t-il.

Sur cette base, la direction générale de l'armement "va faire une première injonction" au fabricant de missiles européen MBDA, "afin qu'il constitue des stocks suffisants de composants" et puisse ainsi "accélérer la production du missile Aster""Pour être clair, j'exige la constitution de stocks pour produire des munitions", martèle-t-il.

"Nous développons aussi des munitions télé-opérées dans des délais très rapides, pour les livrer aux Ukrainiens dès cet été", a ajouté le ministre.

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