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Guerre en Ukraine : la Russie a exécuté sommairement 77 détenus civils, selon un rapport de l'ONU

D'après le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, les forces russes "se sont livrées à des actes de torture et de mauvais traitements généralisés".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le drapeau des Nations unies devant le siège de l'Unesco à Paris, le 18 septembre 2022. (photo d'illustration) (STEPHANE MOUCHMOUCHE / HANS LUCAS / AFP)

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'ONU a recensé 77 exécutions sommaires de civils détenus arbitrairement par la Russie dans les territoires qu'elle occupe, selon le Haut-Commissariat aux droits de l'homme. D'après ce document présenté mardi 27 juin, les forces russes "se sont livrées à des actes de torture et de mauvais traitements généralisés"

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"C'est un crime de guerre et une violation flagrante du droit humanitaire international", estime Matilda Bogner, responsable du bureau Ukraine du Haut-Commissariat. L'agence onusienne a aussi recensé 864 cas de détention arbitraire par les forces armées russes, les forces de l'ordre et les autorités pénitentiaires, qui "se sont livrées à des actes de torture et de mauvais traitements généralisés à l'encontre de détenus civils". "Clairement, le nombre [de détentions arbitraires] est bien plus élevé. Peut-être deux fois plus", a affirmé Matilda Bogner. Le rapport ne considère que les cas individuels et non les emprisonnements de masse.

Plus de 70 détentions arbitraires en Ukraine

Le rapport établi par le bureau du Haut-Commissariat en Ukraine porte sur la période allant du 24 février 2022, date du début de l'invasion russe, au 23 mai 2023. Côté ukrainien, le Haut-Commissariat a "recensé 75 cas de détention arbitraire par les forces de sécurité ukrainiennes, principalement de personnes soupçonnées d'infractions liées au conflit", et la moitié d'entre elles ont été torturées et maltraitées.

Les conclusions du Haut-Commissariat sont basées sur 1 136 entretiens avec des victimes, des témoins et d'autres personnes, 274 visites de sites et 70 visites de lieux de détention officiels gérés par les autorités ukrainiennes. De leur côté, les autorités russes n'ont accordé aucun accès malgré les demandes du Haut-Commissariat.

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