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Guerre en Ukraine : la Russie adopte de lourdes peines réprimant les "mensonges" sur son action à l'étranger

Cette loi vient compléter celle adoptée début mars, qui prévoit jusqu'à 15 ans de prison pour la publication d'"informations mensongères" sur l'armée russe. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des policiers interpellent une femme ayant participé à une manifestation dénonçant l'invasion russe de l'Ukraine, le 6 mars 2022 à Moscou (Russie).  (ALEXEI DANICHEV / SPUTNIK / AFP)

Nouvelle arme répressive du pouvoir russe pour le contrôle des informations sur son invasion de l'Ukraine. Les députés russes ont validé, mardi 22 mars, une loi prévoyant de lourdes sanctions pour punir les "informations mensongères" sur l'action de plusieurs entités gouvernementales à l'étranger. Cette loi vient compléter celle adoptée début mars, qui prévoit jusqu'à 15 ans de prison pour la publication d'"informations mensongères" sur "l'opération militaire spéciale" en Ukraine – la dénomination en vigueur à Moscou pour évoquer la guerre.

Ce texte, adopté en troisième lecture à la Douma, punit la "diffusion publique d'informations sciemment fausses sous couvert d'informations fiables" à propos des "activités des organes de l'Etat russe en dehors du territoire russe", selon un communiqué du Parlement. En plus de l'action des forces armées, le nouvel amendement punit la diffusion d'informations non autorisées sur le travail à l'étranger des missions diplomatiques, de la Garde nationale et du ministère des Situations d'urgence. 

Jusqu'à 15 ans de prison 

Il prévoit des peines pouvant aller jusqu'à trois ans de prison, relevées à cinq à dix ans s'il s'agit d'une activité de groupe, d'un "abus de position officielle", d'une "création artificielle de preuves" ou si l'acte est "motivé par la haine ou l'hostilité politique, idéologique, raciale, nationale ou religieuse". La peine prévue peut grimper à 15 ans de prison si les "informations mensongères" ont "entraîné des conséquences graves".

Le projet de loi, qui doit encore être signé par Vladimir Poutine pour entrer en vigueur, inclut aussi des sanctions allant jusqu'à cinq ans de prison pour les "actions publiques visant à discréditer l'exercice de leurs pouvoirs par les organes d'Etat russes en dehors du territoire".

Depuis le début de son offensive en Ukraine le 24 février, la Russie a interdit de nombreux médias locaux et étrangers, ainsi que les réseaux sociaux Facebook, Instagram et Twitter. Le groupe américain Meta a été classé "extrémiste". Au moins trois personnes, qui avaient publié des messages contre le conflit sur internet, sont déjà poursuivies pour ce motif.

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