Guerre en Ukraine : le bombardement du théâtre de Marioupol est "clairement un crime de guerre" russe, assure Amnesty international
Dans son rapport, l'ONG dénonce une attaque "délibérée" contre un site dans lequel de nombreux civils s'étaient réfugiés.
Amnesty international en a la preuve : le bombardement du théâtre de Marioupol le 16 mars dernier est "clairement un crime de guerre" russe. Dans son rapport, publié jeudi 30 juin, l'ONG évoque des images satellite qui montrent qu'il n'y avait "pas de présence militaire ukrainienne autour du théâtre". Elle dénonce une attaque "délibérée" contre un site dans lequel de nombreux civils s'étaient réfugiés, et devant lequel le mot "enfant" était écrit en grandes lettres blanches.
"Jusqu'à présent, nous parlions d'un crime de guerre présumé. Maintenant, nous pouvons clairement dire que c'en était un, commis par les forces armées russes."
Oksana Pokaltchouk, directrice d'Anmesty International en Ukraineà l'AFP
Deux explosions ont détruit une grande partie du théâtre, causées par "quelque chose de très gros : deux bombes de 500 kilos" issues d'une "frappe aérienne", a-t-elle poursuivi, la nature des dégâts invalidant selon des experts consultés par l'ONG l'hypothèse avancée par Moscou d'une explosion à l'intérieur du site provoquée les forces ukrainiennes. Or à ce moment, le ciel de Marioupol était "sous contrôle russe" et il n'y avait "pas d'avions ukrainiens".
Amnesty international pense qu'au moins une douzaine de personnes sont mortes dans ce bombardement, et "sûrement bien davantage". "Cette estimation est inférieure aux précédents décomptes", reconnaît l'ONG. Elle est basée sur le fait que de nombreux réfugiés du théâtre avaient réussi à fuir Marioupol "les deux jours précédant l'attaque", et que "la plupart de ceux qui y étaient restés se trouvaient dans les sous-sols et dans d'autres zones protégées de l'explosion", détaille-t-elle.
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