Guerre en Ukraine : le journaliste français Arman Soldin tué dans une frappe de roquettes près de Bakhmout
Le coordinateur vidéo de l'Agence France-Presse en Ukraine, Arman Soldin, a été tué mardi 9 mai après-midi lors d'une attaque de roquettes, a rapporté l'agence. Le bombardement a eu lieu vers 16h30 (heure locale) dans les environs de Tchassiv Iar, à proximité de Bakhmout, ville visée quotidiennement par les forces russes. Arman Soldin était en compagnie de quatre collègues qui sont tous indemnes. Ils étaient avec des militaires ukrainiens lorsqu'ils ont été pris sous la salve de roquettes.
"L'Agence dans son ensemble est effondrée"
Le journaliste français, qui était né à Sarajevo (Bosnie -Herzégovine), était âgé de 32 ans. Journaliste reporter d'images expérimenté précédemment en poste à Londres, Arman Soldin était le coordinateur vidéo de l'AFP en Ukraine depuis septembre 2022 et se rendait très régulièrement sur le front. Il faisait partie également de l'équipe AFP qui avait couvert les tout premiers jours de l'invasion russe. Il est au moins le 11e reporter, fixeur ou chauffeur de journalistes a avoir été tué en Ukraine depuis le début de l'invasion russe, le 24 février 2022.
"L'Agence dans son ensemble est effondrée", a déclaré Fabrice Fries, le PDG de l'AFP. "Sa mort est un terrible rappel des risques et dangers auxquels sont confrontés les journalistes au quotidien en couvrant le conflit en Ukraine", a-t-il ajouté. Phil Chetwynd, directeur de l'information de l'AFP, a salué la mémoire d'un journaliste "courageux, créatif et tenace". "Le travail brillant d'Arman résumait tout ce qui nous rend fiers du journalisme de l'AFP en Ukraine", a-t-il ajouté. Sa collègue Daphné Rousseau a salué sur Twitter "[s]on pote, [s]on binôme", "le meilleur, le plus pro, le plus calme, le plus souriant, le plus humain". Mardi soir, les réactions émues de confrères et consœurs qui l'ont connu se multiplient sur Twitter.
Les condoléances de l'Ukraine
Le président français, Emmanuel Macron, a adressé dans la soirée ses condoléances à sa famille. "Avec courage, dès les premières heures du conflit il était au front pour établir les faits, a tweeté le chef de l'Etat. Pour nous informer. Nous partageons la douleur de ses proches et de tous ses confrères."
Sa "mort tragique (...) nous rappelle le courage de tous les journalistes qui s’engagent pour nous informer au péril de leur vie", a également commenté la Première ministre, Elisabeth Borne. Le ministère de la Défense ukrainien a aussi présenté ses "sincères condoléances" sur Twitter, ajoutant : "Il a consacré sa vie à rendre compte de la vérité au monde".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.