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Guerre en Ukraine : "les risques augmentent chaque jour" à la centrale nucléaire de Zaporijjia

Selon le maire d'Energodar, la ville où se trouve la centrale, "la situation est grave et le plus préoccupant est qu'il n'y a pas de processus de désescalade".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un soldat russe dans la centrale de Zaporijjia, le 1er mai 2022 à Energodar (Ukraine). (ANDREY BORODULIN / AFP)

Les risques autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, où Moscou et Kiev s'accusent depuis plus d'une semaine de bombardements, "augmentent chaque jour", a assuré dimanche 14 août le maire de la ville où elle est située, Energodar. Dmytro Orlov dénonce un "terrorisme nucléaire pur et simple" de la Russie, qui "peut se terminer de façon imprévisible à n'importe quel moment".

"Des tirs de mortier sur la centrale nucléaire sont effectués chaque jour et chaque nuit depuis les villages occupés", a-t-il ajouté, expliquant que "la situation est grave et le plus préoccupant est qu'il n'y a pas de processus de désescalade". Energodar est, comme la centrale nucléaire dite de Zaporijjia (le nom de l'oblast où elle est située), occupée depuis début mars par les troupes russes. Fidèle à Kiev, Dmytro Orlov a lui trouvé refuge à Zaporijjia, la grande ville de la région, à quelques dizaines de kilomètres de là, qui elle reste aux mains des Ukrainiens. Selon lui, la ville d'Energodar a commencé durant les dernières 24 heures à être bombardée, "ce qui n'était jamais arrivé auparavant". Dimanche un civil, un homme de 45 ans, y a été tué.

Le président ukrainienne dénonce un "chantage russe"

Plusieurs bombardements dont les deux parties s'accusent mutuellement ont visé la centrale depuis la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant, jeudi, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU. Les premières frappes, le 5 août, ont notamment touché un transformateur de ligne électrique à haute tension, entraînant l'arrêt automatique du réacteur n°3 de la plus grande centrale nucléaire d'Europe et le démarrage de ses groupes électrogènes de secours.

Kiev accuse Moscou d'utiliser la centrale comme base d'attaque, sans que l'armée ukrainienne ne puisse riposter. Samedi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé un "chantage russe" autour du site.

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