Guerre en Ukraine : "Pas d'autre option possible" que d'être "unis" derrière Volodymyr Zelensky, réagit l'eurodéputée Renew Valérie Hayer

"Vladimir Poutine nous menace directement, c'est notre voisin", estime Valérie Hayer.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'eurodéputée Valérie Hayer, invitée du 8h30 franceinfo, le lundi 11 novembre 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Les États-Unis et les Européens doivent être unis derrière Volodymyr Zelensky, il n'y a pas d'autre option possible", martèle lundi 11 novembre sur franceinfo l'eurodéputée Valérie Hayer. La présidente du groupe Renew au Parlement de Strasbourg était l'invitée du 8h30 de franceinfo. "Si Donald Trump donnait une victoire à Vladimir Poutine, [ce serait] la loi du plus fort, la remise en cause de tous nos préceptes et principes, et de l'état de droit", s'inquiète encore l'élue du camp macroniste. "L'avenir des Ukrainiens se décidera avec les Ukrainiens", souligne-t-elle.

Face à l'invasion russe en Ukraine, l'UE n'a donc "pas le choix", estime-t-elle. "Vladimir Poutine nous menace directement, c'est notre voisin", rappelle encore la cheffe de file des eurodéputés Renew. "Schématiquement, on laisse notre sécurité collective dans les mains de quelque milliers d'électeurs en Pennsylvanie à 6 000 km de chez nous. Ce n'est plus supportable", selon Valérie Hayer. "Il faut que l'Europe sache défendre l'Europe", pointe-t-elle.

Un constat qui pousse l'élue européenne à s'interroger sur le financement de la défense du Vieux Continent. "Si jamais les États-Unis décidaient de ne plus aider l'Ukraine, il faut qu'on soit prêt à mettre davantage d'argent sur la table", prévient l'eurodéputée qui rappelle que l'UE a déjà déboursé 120 milliards d'euros depuis 2022 en aide militaire, humanitaire et financière pour Kiev. Les États-Unis avaient eux débloqué 61 milliards de dollars cette année pour aider l'Ukraine. Mais Donald Trump a répété au cours de sa campagne qu'il règlerait le conflit avec la Russie "en un jour", sans détailler pour autant son plan expéditif.

"L'élection de Donald Trump est un électrochoc et elle doit être une opportunité pour avancer sur cette question [de l'indépendance de la défense au sein de l'UE.] Ce n'est plus possible qu'on ait, dans nos armées européennes, 80% de nos équipements produits à l'extérieur de l'UE donc ça veut dire assumer une préférence européenne", a rappelé la cheffe de file des eurodéputés Renew. Elle relaie donc une nouvelle fois la position du président de la République sur cette question. Lors de son discours à la Sorbonne en avril dernier, Emmanuel Macron avait appelé à "produire plus vite, davantage, et en Européens. (...) Il nous faut une préférence européenne pour l'achat de matériel militaire."

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