Guerre en Ukraine : Vladimir Kara-Mourza, un farouche opposant du Kremlin, incarcéré pour "fausses informations" sur l'activité de l'armée russe
La diffusion de "fausses informations sur l'emploi des forces armées russes" est passible en Russie de 15 ans de prison, en vertu d'un nouvel article du code pénal adopté début mars par les autorités russes.
Un nouvel opposant emprisonné. Après Alexeï Navalny, l'ancien journaliste Vladimir Kara-Mourza, autre féroce détracteur du Kremlin, a été placé vendredi 22 avril en détention provisoire "jusqu'au 12 juin", a déclaré l'avocat Vadim Prokhorov dans un communiqué publié sur Facebook. Cette arrestation rentre dans le cadre d'une enquête pour "fausses informations" sur les activités de l'armée en Ukraine. La diffusion de "fausses informations sur l'emploi des forces armées russes" est passible en Russie de 15 ans de prison, en vertu d'un nouvel article du code pénal adopté début mars par les autorités russes.
Les autorités ont renforcé leur arsenal juridique pour contrôler la communication sur l'opération militaire en Ukraine. D'autres enquêtes similaires ont été ouvertes contre des critiques du conflit. Utiliser les mots "guerre" ou "invasion" pour décrire l'intervention en Ukraine suffit pour être poursuivi. Vladimir Kara-Mourza, 40 ans, a plusieurs fois critiqué l'intervention militaire ces dernières semaines, notamment sur les réseaux sociaux. Avant même son placement en détention provisoire, il se trouvait derrière les barreaux après avoir été condamné, le 12 avril, à 15 jours de prison pour "insoumission aux forces de l'ordre". Il avait également affirmé avoir été empoisonné à deux reprises, en 2015 et en 2017, en raison de ses activités politiques.
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